« Ils en veulent à nos vieux ….. ou à leurs biens ! »

C’est texto ce qu’à dit l’ambulancier venu chercher la mère d’un ami à moi, il y a deux jours.
C’est un peu dans l’urgence et sans un dossier solide que je vous fais part de mon inquiétude.
Pourtant voici quelques faits :
Depuis 2001, Pascal N. (50 ans) habitant d’une petite commune du 37, est tuteur légal de sa mère (75 ans, malade), déclarée inapte à gérer ses affaires. Ils vivent alors tous les deux dans une petite maison en bois en bordure du Cher. Elle touche une pension, lui, le RMI.
En 2002, l’assistante sociale estimant que Pascal ne cherche pas assez de travail se débrouille pour le faire passez devant un « tribunal des pauvres » qui lui sucre le RMI, depuis, il touche queudal.
Hiver 2002, il fait froid. Après avoir payé le gaz et un peu de bouffe, ils ont plus d’argent, mais il fait encore très froid dans la baraque. Pascal demande à la mairie de sa commune de l’aider pour acheter un peu de charbon. La mairie lui file une première fois 100 euros, puis le mois suivant encore 100 euros puis la mairie refuse et le laisse sans nouvelles.

Quelques semaines passent puis arrive une convocation au tribunal, pour placer sa mère en maison de retraite.
Pascal demande des explications à la mairie et se fait jeter.
La procédure suit son cours, mais sa mère ne veut pas quitter la baraque et les experts médicaux garantissent le bon déroulement de leur vie.
Mais l’assistance sociale ne lâche pas l’affaire. Il y a quelques semaines le tribunal ordonne une énième expertise sur lui et sa mère, toujours pour la placer.
Deux semaines sans nouvelles puis Pascal apprend que l’expert est passé voir sa mère sans prévenir pendant son absence. Lui n’a pas été vu par l’expert.

Dernier épisode, il y a deux jours. Une personne de l’Udaf arrive de bon matin accompagné de 2 gendarmes et ils somment Pascal de leur fournir une liste de papiers ( la personne se sert elle-même quand il a le dos tourné ).
Pascal explique qu’il n’a rien reçu du tribunal ( le recommandé arrivera 48h plus tard ), Mme Udaf lui dit qu’il ment, que s’il s’était occupé de sa mère, rien ne serait arrivé. Elle se fait juge et répète une somme d’arguments mensongers que l’ensemble des infirmiers suivant sa mère depuis 8 ans condamne.
Elle lui dit de se dépêcher d’habiller sa mère car l’ambulance arrive. Une heure passe, pas d’ambulance, Mme Udaf se saisit du téléphone fixe pour appeler, le gendarme intervient et lui prête son portable. Toujours rien. Cette même personne, apparemment pressée, propose alors d’appeler les pompiers et provoque une mini colère du gendarme qui la remballe et s’excuse même envers Pascal, qui lui ne bronche pas, ça sert à rien.
Les gendarmes restent dans la maison, sa mère commence à réaliser et commence à paniquer braillant qu’elle veut finir ces jours chez elle, et menace de se laisser mourir au « mouroir » ( maison de retraite pour elle ).
L’ambulance arrive et embarque la mémé. C’est là que l’ambulancier met la puce à l’oreille de Pascal : « on arrête pas en ce moment, on dégage les vieux, ils leur en veulent … ou ils en veulent à leurs biens »

Au moment final du départ, Pascal demande à Mme Udaf où est-ce qu’ils emmènent sa mère, réponse : « on vous appellera pour vous le dire », et elle lui fixe rendez-vous 3 jours plus tard. Les gendarmes le remercient de sa patience et de sa gentillesse.

Depuis, pas de nouvelles. Le rendez-vous était ce matin, je l’ai accompagné pour être témoin. Elle a refusé que j’assiste à l’entrevue menaçant de tout annuler. Pascal y est donc allé seul. Elle lui a joué la même comédie, elle n’avait pris soin de contacter aucune des infirmières, lui a renouvelé des critiques sans s’expliquer sur les vices de forme (recommandé, expert ), elle n’était d’ailleurs pas très au courant de son dossier.
Il lui explique qu’il est sans ressources et qu’il habite la baraque : « ç’est votre problème, tous les biens de votre mère sont sous notre responsabilité. Fallais y penser avant, maintenant allez voir une assistante sociale. »

Quand on sait que c’est justement l’assistance sociale qui l’a foutu dans la merde ( avec l’appui de la mairie ), il n’ira jamais les voir. Pascal est maintenant hébergé chez des amis. La seule chose qui le tient c’est de pouvoir revoir sa mère car Mme Udaf a bien voulu lui dire où elle était….En espérant qu’elle ne soit pas déjà décédé. Dans ce cas, il aura vu sa mère pour la dernière fois encadrée de 2 gendarmes et de Mme Udaf lui disant que tout va bien se passer et qu’elle sera beaucoup mieux « autre-part »

Si jamais on vous rapporte d’autres faits de ce genre, n’hésitez à nous contacter. Sinon c’est que Pascal n’a vraiment pas de chance …. ou que le terrain de sa mère intéresse la mairie.