Robert Faurisson, idéologue du négationnisme, est décédé. Un petit rappel sur son discours à combattre haut et fort et sous toutes ses formes.

Cet idéologue d’extrême-droite a participé à lier les thèses complotistes et antisémites. Il a influencé et redynamisé l’extrême-droite d’aujourd’hui : de Dieudonné à Soral en passant bien sûr par les néonazis, les royalistes ou les nationalistes. On se rappelle, Dieudonné l’a invité à l’un de ses spectacles, mettant ainsi un terme à toute ambiguïté sur ses convictions politiques.

Frédéric Chatillon, Dieudonné et Robert Faurisson (photo Reflexes)

  • Le négationnisme est la forme actuelle la plus connue de l’antisémitisme car elle conteste le génocide des juifs par l’Allemagne nazie. Robert Faurisson a réactualisé le mythe du « complot juif » international. Le négationnisme nie la politique d’extermination des juifs et innocente le nazisme en délivrant ce message : « Les juifs mentent depuis plus de 60 ans. Ils ont permis la création d’Israël en culpabilisant l’Occident avec l’invention du génocide ». Pour se justifier de ces aberrations, il a toujours clamé son apolitisme car il entendait diffuser une « théorie scientifique ». Bien plus facile de se prétendre « scientifique » que bourreau et manipulateur. Au début des années 80, Faurisson entendait mettre en avant les incohérences de l’histoire. Aujourd’hui, les prétendus arguments techniques ont fait place à la dénonciation du « complot judéo-sioniste » et préfère surfer sur la défiance face aux puissants. Un autre idéologue du négationnisme à combattre avec Faurisson, c’est François Duprat : théoricien du nationalisme révolutionnaire et ancien numéro 2 du Front national .
  • Mélangeant occultation du réel, incitation à la haine raciale / religieuse / culturelle, construction de faux-ennemis, de boucs émissaires… cette logique n’a qu’une seule fin : créer une cohésion nationale basée sur une idéologie raciste et s’emparer du pouvoir. La défiance légitime face aux institutions d’Etat et face à la classe dirigeante ne doit pas nous tourner vers une logique dangereuse, haineuse, qui serait désastreuse pour toutes et tous, et en particulier les couches sociales les plus défavorisées. Elle doit, au contraire, nous faire prendre conscience de l’importance de la défense de nos valeurs : de classe, populaire, ouvert à tous et toutes quelque soit nos convictions religieuses.

Sa mort est une bonne nouvelle, tant pour nos luttes que pour nos mémoires ! Mais n’oublions pas que ces idées perdurent, que son travail d’idéologue a payé. Son héritage se retrouve chez les militant.e.s d’extrême-droite et dans le parti qui a convaincu 10,6 millions de personnes de voter pour lui aux dernières élections…

Face au capitalisme et au racisme,
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