L’entrée en fonction aura lieu le 1er janvier à Brasilia. Ainsi, l’extrême droite revient au pouvoir après la fin de la dictature militaire brésilienne en 1985.

D’après des informations du Brésil de Fato et de teleSUR | Jair Bolsonaro est un soldat de réserve et un député fédéral depuis 27 ans. Avant de se présenter à la présidence, il a passé son septième mandat à la Chambre des députés, élu à chaque fois par le Parti progressiste (PP). Ce n’est qu’en 2018 qu’il a rejoint le PSL.

Au long de ses sept mandats au Congrès, il n’a eut que deux projets approuvés: une proposition qui étendait le bénéfice de l’exonération de la taxe sur la propriété industrielle (IPI) pour les produits informatiques et un projet de loi autorisant l’utilisation d’une « pillule anticancéreuse « , pour laquelle la Cour suprême fédérale (STF) a, par la suite, opposé son veto. Le président élu prend le général Hamilton Mourão comme vice-président.

En donnant son appui dans le processus de mise en accusation de l’ancienne présidente Dilma Rousseff, Bolsonaro a rendu hommage au colonel Carlos Alberto Brilhante Ustra, l’appelant « la terreur de Dilma Rousseff » pour avoir commandé les séances de torture contre l’ancienne présidente lorsqu’elle a été emprisonnée durant dictature militaire.

Depuis le début des élections, Bolsonaro a été la cible de la campagne #EleNão, qui a mobilisé des millions de personnes dans tout le pays et dans le monde. Bolsonaro est connu pour ses positions pour la défense de l’armée et le port d’armes ainsi que pour ses déclarations discriminatoires à l’encontre des Noirs, des femmes et des homosexuels.

Bien qu’il se soit déclaré nationaliste, les propositions de Bolsonaro suggèrent une politique économique privilégiant le secteur privé, le néolibéralisme et la privatisation du patrimoine.

Au cours des derniers jours de la campagne, le journal Folha de Sao Paulo a annoncé que des entreprises avaient acheté des campagnes de fakenews contre le Partido dos Trabalhadores (PT) sur WhatsApp, au profit direct de Bolsonaro.

Quelques jours auparavant, la société nord-américaine Facebook, également propriétaire de WhatsApp, avait annulé plusieurs pages d’extrême droite faisant campagne pour le candidat pour les mêmes raisons.

Le PT a entamé une procédure d’enquête judiciaire électorale dans le TSE afin d’enquêter sur Bolsonaro pour abus de pouvoir économique et mauvaise utilisation des médias. Si l’action atteignait ses dernières instances, le mandat de Bolsonaro pourrait être contesté.