La mairie continue donc sa logique implacable d’expulsions systématiques. Après avoir enchaîné les évacuations du square Daviais, d’une maison occupée et du lieu d’accueil de la rue de Bréa, une soixantaine de personnes avaient échoué square Vertais, sous des tentes sous le pont de la voie ferrée, à deux pas de l’arrêt de tram Mangin. Même sous un pont, les indésirables sont chassés par la mairie de gauche.

Mais ce n’est pas une simple expulsion. La mairie a fait venir des camions bennes remplis de blocs d’asphalte et de bitume pour dévaster le sol du square. Pour le rendre impraticable et inhabitable. Nos élus utilisent donc l’argent public pour rendre les parcs de Nantes invivables, pour en chasser les étrangers à la rue. Il en sera ainsi ainsi de tous les squares et emplacements où pourraient se poser les exilés : le parc public des fonderies avait déjà été grillagé et gardé la nuit par des vigiles pour éviter toute « intrusion ». Privatisation de l’espace et chasse aux pauvres, alors que le froid de l’automne est de retour.

Les hommes et les femmes à la rue qui vivaient square Vertais n’ont reçu aucune solution : seulement la police et l’errance.


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Le CRAN – Comité de Réquisition et d’Action Nantais
L’Autre Cantine Nantes
Les luttes des exilé-e-s à Nantes