Appel des Ni Putes Ni Soumises

Lettre d’une amie de Ni Putes Ni Soumises

Ghofrane, 23 ans, a été tuée à coups de pierres par un jeune homme pour avoir refusé ses avances. L’omerta qui a suivi l’assassinat de Ghofrane, la pression qu’a subi la famille de la victime et la volonté des pouvoirs publics d’ étouffer l’affaire, nous poussent à réagir vivement contre ce crime et les comportements qui l’ont accompagnés.

Il est impératif de réagir par un message fort en direction de la famille et de toutes les femmes qui subissent au quotidien ces pressions et qui aujourd’hui se disent que l’on peut mourir du machisme dans le silence.

Nous ne cherchons pas la division mais nous souhaitons alerter les organisations du collectif que la situation des femmes aujourd’hui dans certains quartiers ne plus être ignorée, ne peut plus être mise de côté.

En conséquence, nous préférons agir comme nous l’avons toujours fait par une action forte ; nous appelons à une manifestation le 27 novembre à Marseille, là où le terrain a été déserté, afin que les pouvoirs publics et la société tout entière regardent cette France en face.

je vous joins l’appel,

amicalement,

S.H

Appel des Ni Putes Ni Soumises

A l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes le 27 novembre 2004, nous appelons les citoyennes, et citoyens attacher à l’émancipation des femmes et au combat contre les violences faites aux femmes, à manifester à Marseille derrière la famille de Ghofrane victime du machisme barbare, cette jeune fille de 23 ans a été tuée à coup de pierres le 17 octobre.

Partout dans le monde, les femmes se lèvent pour dire non à la régression de leurs droits et à l’offensive de tous les intégrismes qui les enferment dans un statut d’éternelles mineures.

Jila Izadi, jeune Iranienne de 13 ans, a été condamnée à mort par lapidation pour avoir eu des relations sexuelles. Cette ignominie s’est passé à Marivan, une ville du Kurdistan iranien, quelques semaines après la pendaison au crochet d’une grue d’une autre jeune fille iranienne de 16 ans accusée « d’actes incompatibles avec la chasteté » Jila, n’en réchappera pas si nous ne nous ne mobilisons pas !

La solidarité se doit d’être internationale, mais elle doit aussi s’exercer en France, et pour cause !

Ghofrane, 23 ans, a été tuée à coups de pierres dans un terrain vague dans la région de Marseille, le 17 octobre 2004, pour avoir osé dire NON aux avances d’un garçon !

Et ce n’est pas tout !

Khadija, 34 ans, a été égorgée par son mari sur la place publique à Limoges, pour avoir osé demander le divorce.

Et ce n’est pas tout !

Parce que nous savons que les autres pays regardent ce qui se passe en France, il nous faut aujourd’hui plus que jamais affirmer notre détermination à combattre toutes les formes de violence faites aux femmes et dénoncer toutes les formes d’oppression dont ces femmes sont victimes quotidiennement notamment de la part des extrémismes de tout bords et rejeter l’essentialisme qui justifie ces actes barbares par un soit disant respect des cultures.

Mais comment pourrait-on espérer une avancée lorsque l’on assiste à l’émergence d’une nouvelle alliance islamo-gauchiste dans le paysage politique, qui met à mal l’émancipation des femmes ?

Comment peut-on continuer à valider la montée des obscurantismes religieux lorsque tant de femmes porteuses de l’honneur familial doivent constamment supporter un machisme dominant, qui entrave leur émancipation ?

En cette année du centenaire de la loi de 1905 de séparation de l’Eglise et de l’Etat, nous réaffirmons que la laïcité est une valeur incontournable de notre combat contre les violences faites aux femmes et qu’il est un principe porteur d’espoir pour un monde plus juste, plus égalitaire et plus démocratique.

Tolérer quelconque violence et/ou forme d’inégalités, c’est abdiquer devant ceux qui veulent faire basculer la France dans le morcellement et le repli communautaire.

Vivre ensemble n’est possible que si nous respectons les libertés et droits fondamentaux qui s’imposent à chaque être humain, femme ou homme.

Bien sur il faut renforcer la législation afin que les délit sexistes soient punis, mais il est urgent de faire de l’émancipation des femmes et de la mixité un véritable chantier national qui engage le pays tout entier. Il est vital de réaffirmer que le combat féministe est un combat laïc basé sur le respect, la mixité et l’égalité entre les hommes et les femmes.

Nous marcherons derrière la famille de Ghofrane, et appelons à nous rejoindre, toutes celles et ceux qui veulent dire haut et fort que sans égalité entre femmes et hommes, l’esprit républicain, dans son ensemble est en danger !

Nous organisons un départ collectif pour manifester à Marseille, prenez contact avec les organisations signataires : Ni Putes NI Soumises, infos@niputesnisoumises.com, 01 44 93 23 23 Le 27 novembre Manifestation à Marseille à 15h à Belsunce

Post by l’ortographiste degeneré