Date: Le 12 novembre 2004
Communiqué: 344

Arafat est immortel!

Tous les guerriers de l’indépendance incarnent l’esprit d’Arafat!

Arafat vivra et combattra tant que les flammes de l’indépendance brûleront en Palestine et ailleurs!

Nous venons de perdre Yasser Arafat, le Abou Ammar du peuple palestinien, le dirigeant du Fatah et de l’OLP, le guerrier de l’indépendance depuis un demi siècle. Nous tenons à exprimer nos plus sincères condoléances au peuple palestinien. Il était un combattant de l’indépendance et il a vécu comme tel jusqu’à son dernier souffle.

Depuis un demi siècle, il occupait la scène de l’Histoire en tant que commandant de l’une des lignes de front les plus importantes dans la guerre opposant les peuples à l’impérialisme. De temps en temps, nous l’avons critiqué. Nous avons jugé certaines de ces positions politiques comme erronées. Malgré cela, il a toujours été dans le camp des peuples. Il était un ami de la lutte des peuples pour l’indépendance, la démocratie et le socialisme. Il était des nôtres.

Le rôle historique d’Arafat n’était pas uniquement primordiale pour la Palestine. En effet, il a porté la conscience indépendantiste non seulement au peuple palestinien mais aussi à tous les peuples. C’est sous son commandement que le mouvement de libération de la Palestine est entré dans l’histoire. Il a été la source d’inspiration de tous les peuples colonisés, leur offrant une force matérielle et morale considérable. Quand la solidarité internationale des peuples s’est focalisée sur la Palestine, les camps militaires palestiniens sont devenus les quartiers-généraux de l’internationalisme accueillant des combattants de la libération populaire venus d’Europe, d’Amérique latine et d’Asie.

Lui, c’est Abou Ammar. C’est-à-dire, le Bâtisseur. Il a porté la cause d’un peuple à l’agenda de la planète. Il a soustrait la cause palestinienne aux griffes des régimes arabes collaborateurs de l’impérialisme et en a fait la cause du peuple. C’est en 1950 que le rêve palestinien commence à prendre corps en tant que force organisée quoiqu’embryonnaire. En 1952, les travaux préparatoires organisationnels aboutissent à la création de l’Union des étudiants palestiniens présidée par Arafat. A travers sa longue marche de cinquante ans pour l’indépendance, Arafat a fait d’un peuple en détresse qui attendait l’intervention des armées arabes en un peuple prenant son avenir en main et combattant pour son indépendance.

Grâce à Arafat, le peuple palestinien est devenu le peuple le plus résistant du monde. Il est rare que le nom d’un leader soit à ce point assimilé au combat d’un peuple. C’est pourquoi, il continuera de vivre dans le cœur du peuple palestinien et dans celui des autres peuples en tant qu’Abou Ammar. Au cours de sa vie, il a échappé à des dizaines d’attentats. Il a vécu pendant des dizaines d’années sans pouvoir dormir deux nuits d’affilée dans le même lit. Il a subi plusieurs sièges et encerclements. Ceux qui ont voulu l’éliminer ont voulu à travers sa disparition éliminer son rêve d’indépendance. Arafat a démontré qu’il était possible malgré les massacres et l’occupation de l’impérialisme et de l’entité sioniste, de demeurer un combattant pour l’indépendance jusqu’à son dernier souffle.

L’uniforme militaire qui ne l’a jamais quitté n’était pas une simple vareuse mais un cri de guerre pour l’indépendance et la liberté. Naturellement, son uniforme était guère apprécié par les impérialistes. D’autre part, il a recouru à la diplomatie. Il s’est même engagé de manière excessive dans les solutions diplomatiques. En tout cas, il n’a pas cédé aux pressions sionistes et n’a pas abandonné l’idéal d’indépendance. Nous parlons d’une existence de 55 ans faite de résistances et de guerres. Que n’a-t-il pas vécu durant ces 55 années ! Il ne s’est jamais résigné malgré la superpuissance de ces ennemis, les massacres et la trahison. Les forces avec qui il a établi des alliances ont assassiné son peuple. Le système socialiste s’est effondré. Mais il n’a pas renoncé à son uniforme.

Etre Arafat, c’est être un homme de combat jusqu’à son dernier souffle. C’est pour cette raison que l’impérialisme et ses collaborateurs ont voulu l’éliminer ou au moins le réduire par l’usure. Les Arafat sont immortels. Ils sont impérissables. Au sein du peuple palestinien résolu à conquérir son indépendance, des milliers d’Arafat naîtront. Arafat vivra tant qu’il y aura des combattants pour l’indépendance contre l’impérialisme et ses collaborateurs.

Certains disent : « avec le décès d’Arafat, c’est l’ère des héros qui se referme peu à peu » ou encore « l’une des dernières légendes vient de mourir ». Ces _expressions inconsidérées ne concernent pas uniquement la personne d’Arafat. En effet, l’ère que ces ignares souhaient voir se fermer est celle des guerres de libération populaire. Mais, là, ils se trompent. Car tant que les colonies et les peupes vivront dans la servitude, cette ère ne pourra se refermer. La guerre des peuples et les commandants de cette guerre continueront à occuper le devant de la scène de l’histoire. Comme le prétendent certains, Arafat ou Castro ne sont pas « les derniers représentants de notre ère ». Ce sont des dirigeants qui resteront des exemples pour les ères futures.

Les peuples en résistance continueront à enfanter des milliers d’Arafat et de Castro. Abou Ammar nous a laissé deux héritages : sa pensée indépendantiste et sa persistance à vivre en homme de cause. Il est le dirigeant d’une organisation armée. Il est le dirigeant d’un peuple armé. Il est est celui que l’impérialisme américain décrit comme un « terroriste » ! En défendant Arafat, les peuples piétinent le discours démagogique sur le « terrorisme » qui condamne la lutte palestinienne et ses organisations résistantes.

Les 55 années de résistance et de vie guerrière d’Arafat sont à ce point limpides et respectables que même les « mercenaires » de la presse bourgeoise ont du mal à l’abattre de leur plume. Arafat est ainsi parvenu à démonter toute la démagogie monumentale qui criminalisait son combat et son peuple. Pendant 55 ans, ils ne sont pas parvenus à éliminer Arafat. Ils ne pourront désormais plus l’éliminer. Car il continuera de vivre en tant que symbole légitime de la guerre d’indépendance des peuples jusqu’à la libération du peuple palestinien et même bien au-delà.

D’un côté, il y a les démagogues de la globalisation qui célèbrent « la disparition des frontières » et de l’autre, il y a le combattant aguerri par 55 années de guerre. C’est un mensonge de prétendre que les frontières s’estompent. Nous en tenons pour preuve Arafat et son combat. Sa conscience indépendantiste abattent les thèses démagogiques de la globalisation. Cette conscience indépendantiste enlacera tous les peuples du monde et les entraînera dans le combat. A la tête de ce combat, il y aura toujours Arafat, qui trône aujourd’hui dans les pages les plus glorieuses de l’histoire.

DEVRİMCİ HALK KURTULUŞ CEPHESİ

FRONT REVOLUTIONNAIRE DE LIBERATION DU PEUPLE

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