POUR LA REGULARISATION DE
l’ ETUDIANT SAINT LOIS SERGE COHUT
EN GREVE DE LA FAIM
DEPUIS LE 24 OCTOBRE

Sergheï Cohut, sa femme Stella, et sa fille Ana âgée de 9 ans, vivent en France depuis 3 ans maintenant. Dans notre pays, la famille Cohut n’a aujourd’hui plus aucun droit car sa carte de séjour est périmée. Après avoir tenté en vain tous les recours qu’offre l’Etat français pour les demandeurs d’asile, Sergheï a décidé de continuer son combat à travers une grève de la faim qu’il a entamée le 24 Octobre.

Sergheï a reprit les études en France en étant admis en DUT Services et Réseaux de Communications à Saint-Lô. En effet, voilà plus d’un an Sergheï est étudiant à l’IUT. Son intégration dans sa promotion n’est plus à démontrer, au point que 45 de ses camarades l’ont rejoint depuis le Mercredi 2 Novembre dans sa grève de la faim. Sergheï s’engage aussi dans la vie de son quartier la Dollée, et la famille est connue de tout le voisinage. Sergheï et sa famille participent en effet activement à la vie associative de leur quartier. Preuve en est, encore une fois, de son intégration dans notre société. Sa fille Anna a très vite apprit à parler français, qu’elle maîtrise très bien, et elle est désormais parmi les meilleurs éléments de sa classe. Son avenir se joue ici, car en cas d’expulsion, les parents Cohut ont le droit de la faire rester, même si ils devaient se séparer de leur fille.

Si lui et sa famille repartent en Moldavie, il s’expose au danger qui l’a poussé a partir de chez lui pour rejoindre notre pays. Ce sont des menaces de mort qu’il a subi du fait de sa lutte pour conserver les droits des anciens combattants de son pays, suite à la guerre civile. Aujoud’hui, il est contraint de vivre caché en France !

Dans nos universités, des centaines d’étudiant-e-s se retrouvent dans des situations similaires à celle de Serge. Obtenant des diplômes qu’ils ne peuvent valider, interdit-e-s d’inscription au motif qu’ils ne viennent pas du bon pays, ou pas au bon moment, contraint-e-s de vivre dans la peur d’un contrôle d’identité, eux / elles qui n’ont commis le seul « crime » que de vouloir étudier en France.

1) Le directeur de l’IUT de Saint Lo, soutenu par l’ensemble de ses étudiants, a pris la décision courageuse d’inscrire Serge Cohut malgré les fortes pressions exercées par la préfecture.
Pour que cessent les pressions préfectorales sur les Universités, nous exigeons le respect de l’indépendance entre administrations garanties par la circulaire de 1945.

2) Pour que cessent les démarches interminables et les procédures souvent arbitraires auxquelles sont soumises les étudiants non ressortissant de l’UE en France, la carte d’étudiant doit donner droit à une carte de séjour

3) Pour le respect de l’article 13 de la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen ratifiée par la France à l’ONU en 1948 : régularisation de tous les sans- papiers qui en font la demande
NOM PRENOM Filière / métier Université / ville SIGNATURE