La lutte syndicale contre le projet de réforme Fillon a pris un tournant, qui n’a rien de nouveau : il s’agit maintenant pour le gouvernement de créer la « mise en scène » d’une usure progressive, puis de plus en plus rapide.
Bien entendu, la brillante stratégie des grandes confédérations, organisant des journées « d’action » ponctuelles, sert de point d’appui à cette mise en scène ; il y a toujours un moment où l’on décompte moins de manifestants ; et il y a toujours la possibilité de jouer la division entre les bureaucraties. On appréciera en particulier certains commentaires de ces bureaucrates louant la méthode de négociation de Sarkozy.
Dans cette phase spectaculaire, la médiatisation d’une fausse « radicalisation » sert aussi le pouvoir en place, qui met toute action plus virulente sur le compte du désespoir. Il est patent que les forces de police, jusqu’alors si discrètes, vont désormais se montrer plus provocantes. Et que d’autres porvocations vont suivre, plus subtiles, de façon à créer de toutes pièces de nécessaires incidents.
Que faire ? Comme disait l’autre…

Von Clausewitz