Nous avons d’abord obtenu le report des partiels dématérialisées d’aujourd’hui. En clair, il faudra absolument les rendre, en ligne, le mardi 22 mai à 11h30, jour et heure du conseil d’UFR. C’est ce conseil d’UFR qui sera déterminant. Il décidera si oui ou non nos conditions soumises à M. Lignereux sont acceptées, auquel cas il faudra se préparer à s’y rendre pour montrer notre détermination à être entendus. Car M. Lignereux ne peut pas décider seul, sans le conseil d’UFR.

Sans pouvoir se prononcer, nous avons demandé à M. Lignereux d’y soutenir un certain nombre de choses, dont nous avions discuté hier soir. Tout d’abord, les nouvelles modalités d’examen qui seront un DM, à rendre pour la date limite du 28 mai (la fin du calendrier étant bien le 28 mai et pas le 29). La seule exception étant les partiels pour les partiels du jour, comme vu avant. Pour les épreuves que certains ont pu boycotter (copie blanche, refus de rentrer…) cette semaine, la question doit normalement se régler au cas par cas. Cependant, il y avait trois solutions, la neutralisation (la note n’existe plus dans les coefficients), le report, ou envoyer directement les étudiant.e. en seconde session. Nous avons poussé M. Lignereux pour qu’il souhaite la neutralisation au conseil, ce qu’il fera, normalement. Pour les épreuves annulées, celles de mercredi après-midi et jeudi, elles seront normalement reportées et nous devrons donc rendre pour elle un DM jusqu’au 28 mai. Pour les boursiers, une feuille d’émargement virtuelle sera disponible. Les modalités exactes des DM à rendre seront communiquées, elles assureront notamment l’anonymat des rendus.

L’UFR communiquera par un mail cet après-midi et livrera plus de précisions. Pour autant il faut bien voir que tout se décidera au conseil d’UFR. Il faut se tenir prêt à potentiellement soutenir là-bas, devant eux, nos revendications.

________________________

communiqué précédent :

A la suite de la réunion en urgence rassemblant une centaine d’étudiant.e.s d’histoire concernant les nouvelles modalités d’examens sur l’UFR d’Histoire, Histoire de l’Art et Archéologie pour ce vendredi et le reste des partiels, ceux et celles-ci appellent à se réunir pour protester contre ce semblant de solution qui n’en est pas une. Nous appelons également à un boycott massif des épreuves de ce jour.

—————————-
COMMUNIQUE DES ETUDIANTS ET ÉTUDIANTES D’HISTOIRE RÉUNIS LE 17 MAI

Pour des conditions d’examen décentes.

Comme vous le savez, depuis quelques heures, les examens pour les formations Histoire, Histoire de l’art, Sociologie et de l’IGARUN devront passer dorénavant leurs examens en devoir maison. Outre l’illégalité de cette décision, car légalement, la forme des examens devant être décidée au moins un mois avant la tenue de ceux-ci, elle est totalement ciblée et répressive. Il est spécifié dans ce mail que les UFRs de Psychologie, FLCE et Lettres et Langage passeront leurs examens dans les conditions actuelles, sur table et sous présence policière. Par cet acte, la présidence de l’Université de Nantes écarte les UFRs les plus engagés dans la lutte contre la loi ORE et ceux ayant massivement boycotté les examens. Chacun.e sait en effet que ceux-ci ont montré le plus de visibilité au cours du mouvement social de par leur engagement. Puis, tout récemment, ce sont ces filières qui ont exprimé leur ferme désapprobation aux conditions dans lesquelles se tiennent les examens à l’heure actuelle. Pourtant, il n’en est rien. Cette décision, autant inégale et partiale soit elle, vise à diviser le mouvement et écarter les éléments “perturbateurs” de la bonne tenue des partiels. La persévérance dont fait preuve la présidence de l’Université de Nantes au maintien des examens de fin d’année, malgré le stress et les violences causées par la présence policière aux abords des bâtiments, prouve son indifférence à la condition des étudiant.e.s et à la morale de tout un chacun.

Concrètement, comment cela va-t’il se dérouler ? Le jour de l’examen prévu, un mail contenant le sujet de l’examen sera envoyé à 8h. L’étudiant.e devra rendre sa composition avant 19h le soir même. Les serveurs Madoc risquent alors d’être saturés, qu’adviendra t-il des copies ayant été envoyées après le créneau imparti, les étudiant.es concerné.es seront-ielles sanctionné.es ? Le flou est le plus total, tout comme l’incertitude que ressent la présidence à prendre ses décisions. De plus, que feront les étudiant.e.s qui ont deux voire trois épreuves à passer dans une journée, alors que d’autres n’en ont qu’une ?
La forme de la tenue des examens, à partir d’aujourd’hui, nous est inacceptable. Comment peut-on penser que tou.te.s les étudiant.e.s aient un accès internet à leur domicile ou même soient en possession d’un ordinateur pour pouvoir rendre leurs devoirs ? Cette réflexion est abjecte. La course à la bibliothèque universitaire est donc lancée, les places seront cher dans les jours prochains pour la possession de la trentaine des ordinateurs mis à disposition, alors que plus de 2 000 étudiant.e.s sont touché.e.s par cette décision. De même, la semaine qui vient de s’écouler fût extrêmement éprouvante pour l’ensemble des étudiant.e.s, comment peut-on se dire que ce vendredi, ils seront prêt à passer une, deux voire trois épreuves dans la journée dans des conditions acceptables ?

En conséquence, nous exigeons l’annulation des partiels en ligne et sur table des tiers-temps qui sont censés se tenir demain le vendredi 18 mai 2018. Nous voulons également l’annulation de tous les partiels passés durant la semaine du lundi 14 mai au jeudi 17 mai 2018. Par la suite, nous ne voulons plus d’examens sur table distanciels. Au regard des événements de la semaine, nous exigeons une prise de position, par écrit, de l’UFR HAA sur les conditions déplorables et inadmissibles dans lesquelles nous devions composer. Nous demandons aussi l’assurance pour les boursiers et boursières, au cas où ils.elles n’auraient pas émargés pour une épreuve, qu’ils.elles n’auront rien à rembourser ou quoi que ce soit d’autre. Pour ne pas pénaliser les étudiant.e.s qui ont des obligations après le 29 mai, nous exigeons également le respect du calendrier universitaire. Dans ce prolongement, les recours en justice contre les étudiant.e.s s’étant mobilisé.e.s cette semaine sont inacceptables, nous demandons le soutien de l’UFR en leur faveur.
Pour mettre en oeuvre ce que nous exigeons, nous proposons la réception simultanée pour toutes et tous les étudiant.e.s de leurs sujets d’examen, afin de soustraire la tenue inacceptable des examens sur table à des DM anonymes, avec pour date limite le 29 mai. Pour préserver l’équité, et en plus des DM, nous proposons l’assurance d’un 10 sur 20 pour toutes les épreuves annulées ou à annuler.

Les étudiantes et étudiants en histoire réuni.e.s le 17 mai au soir.