Le début des partiels a marqué le franchissement d’un cap dans la répression. En plus d’appeler les flics pour matraquer à tout va des étudiant-e-s devant les lieux des partiels, la présidence de l’université ne se prive pas d’interpeller des personnes par leur nom, de les insulter, de prendre en photo celles et ceux qui décident de boycotter les partiels et d’opérer un fichage administratif leur permettant de menacer des étudiant-e-s de commission disciplinaire ou de les empêcher de s’inscrire l’année prochaine. Certain-e-s vont même encore plus loin en livrant des informations aux flics, noms et visages, qui procèdent ensuite à des interpellations. Mardi devant la Trocardière, deux personnes ont été embarquées et ont passé jusqu’à 30 heures en détention. L’une d’elle est poursuivie pour outrage sur un membre de la présidence et a été placée sous contrôle judiciaire, avec interdiction de pénétrer dans l’enceinte de l’université, jusqu’à son procès au mois de juin, une mesure complètement disproportionnée et inédite pour ce type d’infraction. L’autre a été arrêté alors qu’il s’en allait en voiture, klaxonnant au passage les étudiant-e-s pour manifester son soutien, un policier s’est alors jeté sur sa voiture pour l’interpeller, il est également convoqué au tribunal.

Contre toutes les répressions, qu’elles soient policières, judiciaires ou administratives, nous appelons à rester solidaires et à nous mobiliser jusqu’à ce que toute poursuite soit abandonnée à l’encontre des étudiant-e-s mobilisé-e-s et leurs soutiens. Nous appelons également à une manifestation jeudi 17 mai, dans la foulée du rassemblement à 14h devant le commissariat de Waldeck pour soutenir le lycéen convoqué suite à la pendaison de Macron.