L’Étincelle, lieu associatif alternatif, militant et culturel proposant des activités ouvertes à tous et toutes (et pas seulement aux personnes « blanches »…) depuis plus de 20 ans à Angers a régulièrement été la cible des identitaires, fascistes et autres groupes d’extrême-droite angevins. À coups de croix gammées ou de messages signés par le GUD (une ancienne organisation étudiante française d’extrême droite réputée pour ses actions violentes), leur petit rituel de venir peinturlurer notre portail a pris de l’ampleur depuis le mouvement Manif pour Tous.

Les fachos ont ouvert au mois de janvier un bar plus ou moins clando à Angers (l’Alvarium) et cherchent à tout prix à se donner une image d’enfants de chœur « qui font du social », se photographiant en allant distribuer des sandwichs au porc aux SDF qu’ils considèrent comme suffisamment blancs, se targuant ainsi de venir en aide à leur Prochain (à condition qu’il soit « français de souche ») et prétendant être des jeunes « à cheval sur la loi ».

Ces charmants enfants de chœur ont visiblement trouvé une nouvelle façon d’aider leur Prochain la semaine dernière : en lui cassant la gueule en pleine rue.

En effet, outre le fait que nous ayons retrouvé un tag identitaire sur notre hall d’entrée, et la semaine dernière, de la colle dans les serrures, ils s’en sont pris physiquement à des personnes.

Lundi de la semaine dernière des membres de l’Étincelle se sont retrouvés encerclés par des individus se présentant comme des « membres de l’Alvarium ». Les membres de l’Étincelle se sont littéralement fait racketter puis agresser physiquement. Nez en sang, coup de poing, de pieds, etc. Nos camarades se sont fait agresser parce que « membres de l’Étincelle » et portaient des sweats « antifa » et des badges de musique… Parmi ces enfants de chœur, on aura facilement reconnu Paul Alexis Husak et Baudouin Le Nalio, qui commencent à cumuler les actions « pas très légales » type agressions, provocations, etc.

Outre le fait qu’ils véhiculent des idées de haine sur les réseaux sociaux, ils sont aussi violents dans la vraie vie, et ne se gênent pas pour cogner des personnes qu’ils soupçonnent être de près ou de loin « antifascistes/zadistes/communistes/membres de l’Étincelle ».

L’Étincelle apporte tout son soutien aux camarades victimes de ces violences et les soutiendra dans toutes les démarches qu’ils souhaiteront entreprendre contre les fascistes. De plus nous invitons toutes et tous ses membres du lieu, et tous et toutes ses sympathisant.e.s à se méfier lorsqu’ils et elles croisent ce type d’individus dans la rue, et les invite également à se montrer vigilant.e.s lors des rassemblements divers à ne pas tomber seul.e.s devant ces types-là. Elle invite aussi les personnes victimes d’agressions à ne pas rester seules et à signaler s’ils et elles reconnaissent ces individus.

Nous n’avons visiblement pas la même perception de ce que pourrait évoquer « aider son prochain », et encore moins la même notion de ce qui est légal et ce qui ne l’est pas. En attendant, nous, membres de l’Étincelle, de quel collectif ou horizon soit-on, n’avons jamais cassé la gueule à qui que ce soit en pleine rue pour une inscription sur un sweat-shirt ou pour un badge, et c’est là toute la différence.

Quoi qu’il advienne l’Étincelle est et restera un lieu viscéralement antifasciste, tenez-le-vous pour dit.