La visite s’accompagnait de la lecture suivante , dénonçant les exactions du pouvoir :

« Partout en France le mouvement étudiant subit une répression extrêmement brutale. A Nantes, dès qu’une manif étudiante semble vouloir se déployer, on nous gaze, on nous matraque, on nous pointe avec des fusils mitrailleurs. C’est la même chose dans les autres villes. Le pouvoir se sert du sécuritaire pour écraser les mouvements sociaux. Ainsi, le fascisme policier devient le meilleur protecteur du capital.

A Nantes, nous devons en partie cette répression au président de l’Université de Nantes Olivier Laboux. C’est lui qui a donné le droit à la préfecture d’expulser la Censive et le château du Tertre en plein hiver, où logeaient pourtant plus de 150 exilé.e.s mineurs et majeurs. Sans l’initiative de réoccupation qui a suivi, ces 150 personnes auraient été condamnées à retourner dormir dans la rue et le froid, livrées à elles-même.

Depuis, la police vient régulièrement s’immiscer sur le campus, malgré la franchise universitaire. C’est comme ça que la BAC et la brigade canine se sont invitées sur la fac lors d’une soirée festive.

Les Olivier Laboux ; Haddad et consorts ne sont ainsi que des relais locaux de la politique autoritaire de Macron : en faisant intervenir la police, en propageant des mensonges dans les médias grâce à leur position d’autorité.

A Lille, la police est intervenue de très nombreuses fois, jusqu’aux partiels passés sous surveillance policière, qui ont heureusement été largement boycottés. A Montpellier, après l’attaque fasciste sous le regard bienveillant et complice des flics et de l’infâme doyen Péttel, les examens ont lieu en présence de CRS armé.e.s de fusils d’assauts et de perso. de sécurité.
A Tolbiac, une expulsion très brutale a eu lieu il y a quelques jours, sous la bénédiction de Gérard Collomb. Grenoble était sous occupation de la CDI hier. Et ainsi de suite.

Partout, on nous expulse, on nous gaze, on nous matraque : préfet.te.s et président.e.s vont main dans la main pour dérouiller du gaucho. Derrière leurs carrières insignifiantes, ces barons locaux ont du sang et des larmes sur les mains.

A Tolbiac, c’est une expulsion extrêmement barbare qui a eu lieu : nombreux.ses furent les étudiant.e.s blessé.e.s. Un jeune homme afro-descendant s’est fait désarçonné par un baqueux sur un toit : il est tombé la tête la première de trois mètres de haut. Depuis, l’État cherche à effacer les traces de ce qu’on appellerait faussement une bavure, mais qui n’est en fait que le travail quotidien des flics.
Ce jeune exilé serait à l’heure actuelle dans le coma. Cette affaire très grave est étouffée par un travail de mise sous silence par l’État et les médias complices. Le quartier où se sont déroulés les fait est bouclée depuis l’expulsion. Des témoins ont vu les policiers nettoyer le sang du blessé. L’hôpital qui avait annoncé avoir admis un jeune homme dans le coma a ensuite démenti. Un ami de la victime précise que la police s’est acharnée sur les personnes racisées ce jour-là, comme tous les autres jours.

Nous sommes face à un mensonge d’État similaire à celui qui a voulu couvrir la mort d’Adama Traoré. Nous ne pouvons qu’espérer pour ce jeune homme, en attendant d’en savoir plus. Mais une telle exaction ne peut pas nous laisser indifférent.e.s.

Elle a d’ailleurs des échos douloureux avec les exactions commises par la BAC à Nantes : il y a moins d’un mois, un jeune exilé se faisait embarquer dans une voiture par des baqueux en civils, qui l’ont tabassé pour obtenir des informations, comme le ferait une milice fasciste. Après une autre manif, une étudiante noire s’est faite embarquer pour vérif d’identité alors qu’elle était à la terrasse d’un bar. La raison : un outrage imaginaire. C’était la seule personne noire, c’est la seule personne à avoir été contrôlé. En vérité, ces exactions sont dans la continuité de la guerre que font depuis bien longtemps la police et la BAC aux personnes racisées dans les quartiers populaires.
Nous ne pouvons pas y rester indifférent.e.s. Il est plus que temps de s’opposer à tous ces crimes qui ont lieu loin de l’éclairage médiatique. C’est contre les expulsions, la répression, le harcèlement des militant.e.s et plus largement des personnes racisées et de quartiers populaires que nous nous positionnons fermement. Nous dénonçons cette guerre menée par l’État bourgeois aux classes jugées indésirables et subversives ! Nous dénonçons la guerre médiatique menée contre les mouvements sociaux !

Nous étudiant·e·s sommes depuis le début solidaire des zadistes qui se battent tous les jours pour une vision collective du travail, une vision d’autogestion et de société anti-capitaliste. Nous étudiant.e.s sommes solidaire des exilé·e·s qui se battent pour leur droits, occupent des lieux abandonnés par les autorités bourgeoises, afin de se mettre à l’abri, et de s’organiser pour lutter ensemble contre cet Etat raciste.

Toutes ces occupations, proposant des espaces d’élaboration, d’actions et d’auto-determination sont menacées par nos politiques et les forces du désordres qui les accompagnent.

Depuis le début des interventions sur la ZAD plusieurs centaines de bléssé·e·s sont dénombrés ; des armes estropient, mutilent, marquent à vie le corps et l’esprit de nos camarades.
Et combien en manifestations, et combien dans tous les lieux d’occupations de nos camarades des autres fac ?

Et combien aux abords de nos frontières et dans ces lieux d’urgences et d’auto-détermination des exilé·e·s ?

Ici se dresse non exhaustivement les portraits de celles et ceux qui sont à la manœuvre des opérations d’expulsions, de mutilation, d’enfermement, de destruction : Laboux, Haddad, Klein, Petel, Collomb et bien sur le cheffaillons napoléonien Macron…

Tous et toutes mettent en place cette politique de répression. Faut de pouvoir les avoir en face, leur portraits sont derrière nous, on vous invite tous et toutes a essayer de les toucher et si vous visez mal ce sera bien aussi !

Cette politique bourgeoise, sécuritaire et raciste à assez duré, et nous étudiant.e.s sommes ici pour le démontrer, cette action n’est qu’un début et nous reviendrons de plus en plus nombreu·x·ses et déterminé·e·s. Les vacances arrivent et nous savons que le mouvement étudiants sera plus faible mais pas éteins pour autant. Cette semaine est importante car elle clôt les cours universitaire, mais la lutte continue !!!

Dans ce sens nous invitons chacun et chacune à se saisir des espaces collectifs crées durant cette lutte contre la lois ORE pour impulser des actions concrètes pour faire tomber le gouvernement et continuer/persévérer dans cette pression populaire obligatoire à la révolution !! »