Et maintenant donc, l’état prétexte la main tendu en sachant bien que personne ne la saisira (comment faire autrement d’ailleurs !). Après le 23 Avril, l’échéance de dépôt des dossiers individuels arrivera à son terme, tandis que la préfète a assuré que les forces du désordre resteront sur zone. 

On sait ce qui va arriver après cette date… Prétextant à la détestable opinon publique  » vous voyez on leur a permis de se régulariser, mais ils ne l’ont pas fait, maintenant il faut bien que l’on fasse quelque chose pour que de vrais paysans puissent s’y installer « , une prochaine et dernière (selon leur plan) expulsion de la ZAD n’aura plus qu’à se dérouler tranquillement (enfin ça c’est moins sur ;) .

Il ne va pas fallir lâcher. L’état a gagné aujourd’hui, contrairement à ce que son recul aujourd’hui pourrait laisser entendre ! Ne tombons pas une énième fois dans le panneau, on a même pas gagné une bataille et on est encore loin de gagner la guerre.

Dans les jours et semaines à venir, toute l’énergie devra mise à la reconstruction mais aussi à la préparation des futures expulsions qui sont inévitables !

Un article de libération donne d’ailleurs le ton de ce qui attend la ZAD dans les semaines à venir… :

http://www.liberation.fr/france/2018/04/13/a-notre-dame-des-landes-tension-maximale-avant-les-manifestations-du-week-end_1643183

Extrait :  » Les vingt-neuf «squats» démolis cette semaine sont aussi un «message politique» envoyé aux zadistes avant la «nouvelle phase» de «dialogue»qui s’ouvre, convient sans détours la préfète. En clair, si aucun terrain d’entente n’était trouvé, les autres «habitats précaires» – et plus seulement ceux situés près de la D281 – pourraient être détruits à leur tour. Une façon, en quelque sorte, d’orienter la «discussion»… Pas sûr, toutefois, qu’il y ait grand monde autour de la table. «Les assemblées des usages […] prendront le temps de déterminer en temps et en heure quelles sont les réponses adéquates à donner aux injonctions actuelles de la préfecture, répondent ce vendredi les zadistes dans un communiqué. Ce dont nous sommes certains, c’est qu’il ne sera pas possible de penser sereinement à la suite tant que la ZAD sera ciblée par ce type d’actions policières.»

Au passage, il est également bon de savoir que plusieurs permis de démolition sont en cours pour des lieux en durs occupés de la ZAD et que la chambre d’agriculture a conclu une entente avec le département (qui va reprendre la gestion des terres d’AGO Vinci) pour fixer le devenir de ces terres. Deux infos qui montrent que l’état et les collectivités locales sont prêtes à aller jusqu’au bout pour briser toute résistance sur place et expérimentations agricoles, artisanales ou tout simplement de vie !

L’heure n’est pas aux réjouissances, mais bien à la résistance !

Désolé pour la forme du texte, c’est écrit rapidement, et j’aurais beaucoup d’autres choses à en dire, mais c’est déjà cela.