Malgré la présence de la BAC et l’arrestation d’un manifestant de manière provocante dès le début du rassemblement, la manifestation est partie dans un esprit enjoué et déterminé. Réunissant près de 2000 personnes, le cortège a pris la direction du centre déambulant au gré des barrages de flics, pour être ensuite bloqué devant la gare, face à un dispositif policier agressif. Alors que le cortège se remet en mouvement, les ‘forces de l’ordre’ lancent sans sommation des grenades lacrymogènes au milieu de la foule. De nombreuses personnes sont intensément touchées par les gaz ; Aveuglée et tentant de fuir les gaz, une passante chute et se blesse sérieusement au genou. En état de choc par ailleurs, elle a été soignée et mise à l’abri. 

Après un bref passage devant la gare sud une nouvelle fois repoussé par la police, le cortège remonte vers la présidence de l’Université. Aux demandes de démission du Président, le cortège est attaqué par des grenades lacrymogènes, sans sommations puis pris à parti par la BAC, lors de sa retraite rue Bias. Ces derniers lancent des grenades désencerclantes sur les manifestant.e.s, une d’elles explosant à quelques mètres d’un passant, choqué et tétanisé.
Nous rebroussons chemin vers le CHU, « escortés » par la police jusque devant le commissariat cours Clisson où nous sommes rapidement « accueillis » par des grenades lacrymogènes en tir tendu. L’une d’elle explose à quelques cm de la tête d’un cycliste. La manif n’a ensuite pas d’autre choix que de stationner devant la fac de médecine, puis se disperse.

Au final, beaucoup d’intoxication aux gaz, quelques hématomes, une coupure ; peu de blessure majeure cette fois malgré la dangerosité objectivée des tirs de la police.

Nous saluons l’absence de l’hélicoptère, un geste apprécié en faveur de la planète et des finances publiques.