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La banque était prévenue, les médias aussi. Et pourtant, la surprise était grande quand une trentaine de lapins est arrivée aux agences de la place Royale et de la place Viarme, à Nantes, sautillant en file indienne. Ils venaient expliquer à la Société générale pourquoi ils n’avaient pas honoré les rendez-vous pris avec l’agence, posant de nombreux lapins aux conseillers.

Sous leurs oreilles, des militant⋅es des Amis de la Terre Loire-Atlantique et du GIGNV, qui se présentaient à la banque pour interpeller sa direction et informer ses salarié⋅es et client⋅es sur les risques climatiques que fait peser l’activité de Société générale.

Cette action conclut une semaine de mobilisation au cours de laquelle des citoyen⋅nes ont massivement pris rendez-vous dans les agences Société générale de différentes villes puis “posé des lapins” aux conseiller⋅es, signifiant leur refus de rejoindre une banque qui finance les énergies fossiles à travers le monde.

Cette campagne vise en premier lieu à dénoncer le rôle clé de conseiller financier joué par Société générale dans le projet de pipeline et de terminal d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) issu de gaz de schiste au Texas, Rio Bravo et Rio Grande LNG. NextDecade, l’entreprise qui porte le projet, prévoit en outre d’acheminer ce gaz de schiste américain vers le marché européen.

Les Amis de la Terre, soutenus notamment par ANV Action non-violente COP21, appellent la banque à renoncer à ce projet et cesser tout soutien aux projets et aux entreprises actives dans les énergies fossiles extrêmes : le charbon, les sables bitumineux, le gaz de schiste, les forages arctiques et en eaux profondes.

« Championne du greenwashing, Société générale prétend participer à la transition énergétique en misant sur le développement du gaz, y compris dans sa forme la plus sale : le gaz de schiste.

Or le projet Rio Grande LNG entraînera l’extraction de toujours plus de gaz de schiste mais contribuera à émettre autant d’émissions que 44 centrales à charbon. L’industrie gazière est à l’origine d’importantes et croissantes émissions de méthane, gaz à effet de serre au potentiel réchauffant 86 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone sur 20 ans.

Société générale ne pourra pas nier éternellement sa responsabilité vis-à-vis des écosystèmes et des communautés impactés par son activité. Alors qu’il ne reste à l’humanité que quelques années pour inverser la tendance, s’engager dans ce type de projets fossiles est inconscient. Puisqu’elle refuse de prendre conscience du calendrier imposé par l’urgence climatique, nous nous chargeons aujourd’hui de remplir son agenda », explique Steffie du GIGNV.crédits Jean-François Treillou

Société Générale & Vous fait partie du top 20 des banques internationales soutenant les énergies fossiles les plus polluantes, avec plus de 6 milliards de dollars de financement aux entreprises les plus agressives dans ces secteurs entre 2014 et 2016.

#StopRioGrandeLNG #ClimatAlAgenda