Il y évoquait notamment les conséquences des grèves des surveillants sur la vie des personnes incarcérées et la manière dont l’administration pénitentiaire contient toute forme d’organisation collective des détenus.
De toute évidence, on ne témoigne pas impunément de ce qui se passe à l’intérieur d’une prison. Dès le lundi après-midi, l’administration déclenchait une série de mesures répressives à l’encontre de l’étudiant en sociologie :

 

– Alors qu’il rencontrait son avocate et sa conseillère Prévention et Insertion, sa cellule a été fouillée et mise à sac par des surveillants spécialisés.

– Des livres et des manuscrits lui ont été confisqués, ainsi que des comprimés de Vitamine D confondus (sic) avec de la drogue.

– Un téléphone aurait été retrouvé mais aucune commission disciplinaire ne s’est encore emparée de cet incident.

– Son accès 6 demi-journées par semaine à la salle d’étude lui est désormais interdit.

– Le courrier qui lui est adressé est bloqué par l’administration, ses correspondances avec ses avocats sont ouvertes alors qu’elles sont légalement protégées.

– Mercredi 31, sa conseillère Prévention et Insertion l’informe que l’administration pénitentiaire a entamé les démarches nécessaires à son transfert dans une autre prison.

– Alors qu’il devait être entendu par un juge d’application des peines le 28 mars 2018 afin de demander une mise en liberté conditionnelle sous bracelet électronique, le transfert dans un autre établissement pénitentiaire pourrait freiner cette demande de libération.

– Ce transfert signifierait qu’il sera encore plus isolé. Il ne pourra plus être visité par ses amis et bénéficier de l’accompagnent de ses professeurs de Nanterre dans le cadre de son Master.

Solidarité avec Antonin !