Le mouvement, dans son ensemble, n’a pas seulement reçu une victoire mais il a aussi reçu un cadeau empoisonné. On le savait. On le redoutait même. 

Le chantage de nous faire nettoyer, choisir qui peut rester, légaliser, expérimenter sous les conditions d’un jury, etc. ce chantage ne nous fractionne que parce qu’il est imposé avec un calendrier INDÉCENT. Ce ne sont que des mots, et pour peu que nous nous en donnions le temps, nous avons toujours su comment ne pas les transformer en maux. C’est indécent d’exiger d’un mouvement qu’il fasse le sacrifice de son symbole le plus incontrôlable en deux semaines. C’est indécent d’exiger d’habitant.e.s qui sont quasiment tou.te.s sous le seuil de pauvreté de quitter des cabanes fabriquées, choyées et pleines de vies en quelques semaines. Et de leur imposer de dire merci, au revoir, et partir en ne faisant surtout pas de bruit, hein ! C’est indécent de ne même pas avoir 24h pour faire la fête à 50 ans de lutte. Cinquante ans, bon sang !!! Ça ne se range pas plus en un coup de baguette magique qu’en un coup de tonfa! 
Alors oui les AG sont mouvementées. Mais nous ne vous en parlerons pas. Parce que ce qui s’y passe n’est pas ce pour quoi nous nous sommes battu.e.s.
Ce qui s’y passe ce sont des gens qui ont peur face à des gens qui ont peur. Diviser pour mieux régner. Bravo Jupiter ! Bravo l’Hydre Capitaliste ! Nous ne vous en parlerons pas parce que notre rôle ici, sur cette page, c’est de relayer les multiples visages de la lutte. Qu’ils soient éligibles ou cagoulés, qu’ils se nomment Marcel ou Camille. Nous ne vous en parlerons par parce qu’un Machiavel en Chef veut nous faire marcher, toutes et tous, au pas cadencé. Veut que nous n’ayons qu’une seule tête. Pour mieux la couper. Mais c’est mal nous connaître ! 
Il nous faut nous retrouver. Il nous faut nous engueuler encore, il nous faut de multiples idées. Il nous faut votre aide aussi, pour nous renvoyer les lumières d’espoir qu’on a peut-être fait naître. Nous ne nous battons pas pour une route, ni pour des symboles. Nous nous battons pour que l’avenir de la zad ne soit pas dicté par ce que nous avons combattu. 
Nous, équipe de diffusion, ne participerons pas à une communication uniformisée qui ne donnerait raison qu’à Macron. Alors on se met en grève. Et toc ! 

Quelques liens parfois même venus de l’extérieur qui nous qui éclairent :