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Bulletin numéro 169, janvier / février 2018, du réseau Résistons Ensemble. Formé en 2002, Résistons Ensemble a pour but d’informer, de briser l’isolement des victimes des violences policières et sécuritaires et de contribuer à leur auto organisation.

Le bulletin no 1169, janvier / février 2018 du petit journal mobile recto-verso A4 du réseau Résistons ensemble contre les violences policières et sécuritaires est sorti. Pour lire l’intégralité et télécharger ce bulletin mis en page au format pdf : http://resistons.lautre.net/spip.php?article579

Fake news… Macron nous la fait à l’envers
À partir de deux actes visant des policiers (dont l’origine doit être encore éclaircie) à Champigny et à Argenteuil, tout l’appareil d’État et les médias à la botte nous inondent de larmes de crocodile sur le sort des flics. Il faudrait pleurer avec les policiers qui manifestent alors que ceux-ci ont tout pour eux : les lois sur la « légitime défense », le surarmement, et quand, par chance, une violence policière finit par arriver devant les juges, l’impunité quasi toujours assurée. Par contre, les victimes de leur violence, ces 15 personnes (en moyenne par an) qui sont tuées par leurs balles ou leurs grenades ou encore étouffées sous leurs coups, celles dont les yeux sont crevés par leurs tirs de flashballs, personne n’en parle, leur voix et celle de leur famille sont réduites au silence.
Alors, n’est-ce pas là une « fake news » de la pire espèce ? Pourtant elle est officielle, elle a même été créée par l’État.
En bon communiquant ,Macron veut nous la faire à l’envers. En annonçant sa loi contre les fake news, il veut se faire passer pour un vertueux champion du combat contre le mensonge alors qu’il est le premier producteur français de fake news . Comme si la loi de 1881 sur la presse, qui réprime diffamations et calomnies, ne suffisait pas, Macron monte une start up qui aura la tâche de dire officiellement ce qu’est la vérité. Bien entendu, le pouvoir nous jure qu’il n’y aura pas de censure,en réalité, il transforme la censure en produit marketing en nous la vendant sous la forme d’une lutte contre les fake news qui se diffusent sur internet.
Alors rappelons-nous la loi sur le fichage ADN de 1998 dont le pouvoir a d’abord prétendu qu’elle ne viserait que les pédophiles. On l’a ensuite élargie, touche par touche, jusqu’à ce qu’ en 2015 le ficher ADN compte pas moins de 2 700 000 fichés. Aujourd’hui un contrôle d’identité, une manif, une occupation d’usine ou un squat suffisent pour se faire ficher. Le refus du prélèvement ADN est puni d’un an de prison et de 15 000 euros d’amende.
La loi sur les fake news aura la même carrière. Macron a déjà préparé le terrain en décembre avec ses attaques contre les médias publics. La censure officielle réprimera ce qui nous reste encore de libertés, sa puanteur finira par nous asphyxier. Alors, ne cédons pas à l’attrait du marketing macroniste, aucune confiance à cette nouvelle entreprise de la start-up Macron.

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> Fake news… Macron nous la fait à l’envers

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