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A Nantes et depuis plusieurs mois, quelques dizaines de mineurs étrangers dorment à la rue sans aucune prise en charge autre que citoyenne. Face à cette situation d’urgence, le bâtiment de l’ancienne école des Beaux-Arts a été investi et occupé ce week-end des 18 et 19 novembre afin de les mettre à l’abri.

Sur ordre de la mairie, une opération policière d’évacuation du bâtiment a été menée le dimanche en début d’après midi, veille de la journée mondiale des droits de l’enfant.

Des dizaines de fourgons de CRS ont occupé la rue de la mairie et l’expulsion a été menée manu-militari sans même en informer préalablement les occupant.es. Un jeune fera une crise de tétanie, un autre une double entorse en sautant par peur du premier étage, une militante aura le crâne ouvert sous les coups de matraque.

Alors que ce bâtiment sera vide pour plusieurs mois, qu’il peut parfaitement permettre une mise à l’abri au moins pour l’hiver[1], que J. Rolland déclare au sujet de cette expulsion qu’« aucune personne en situation de vulnérabilité ne doit se trouver à la rue dans notre ville », c’est très concrètement la mise à la rue de ces jeunes qu’ordonne la mairie !

Habitant.es de l’agglomération Nantaise, nous sommes scandalisé.es par cette politique à la fois inhumaine et hypocrite. Une ville comme la nôtre n’a-t-elle pas les moyens d’héberger une soixantaine de jeunes ?!

Nous demandons instamment à la mairie d’assurer la prise en charge et la protection sanitaire de ces jeunes. Tant que ce ne sera pas fait, nous soutiendrons toutes les initiatives[2] des habitant.es, des collectifs et des associations pour parer à l’urgence de cette situation indigne.

Le 24 novembre 2017.

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1Contrairement à ce que déclare la mairie dans son communiqué du 19/11 (« ce site (…) n’est ni adapté ni sécurisé »), le bâtiment permet sans difficulté une utilisation en toute sécurité et dans de bonnes conditions. Faut-il rappeler qu’il servait d’école il y a encore quelques mois ? Eau, électricité, chauffage, tout est là.

2Suite à cette expulsion, des salles de cours dans un bâtiment de la Censive à l’université sont occupées.