– Nouvelles condamnations à mort de deux activistes Ahwazis.

M.Ghasem Abdullah, né en 1986, marié, père de deux enfants originaire du village de Beit Derchal, et Abdullah Karamoalah Kaab, né en 1980, marié et père de trois originaire du village de Shawour -Deux localités situées dans la province du Khuzestân Sud-Ouest de l’Iran Ndr. Sont les noms de deux détenus qui avaient arrêtés le 21 octobre 2015, avec sept autres activistes Arabes Ahwazis par les agents des services du « Ministère des Renseignements » Iranien qui viennent d’être condamnés à mort sur la base d’accusations très floues et de dossiers judiciaires pour le moins incohérents.

Ghasem Abdullah et Abdullah Karamoalah Kaab  ont tous deux, été récemment condamnés à mort  par la Branche numéro 1 du « Tribunal Révolutionnaire » de la ville d’Ahwaz qui les a accusé d’être des « Moharebeh » – autrement dit d’être des « Ennemis de dieu » selon la loi du régime Ndr.  Ainsi que pour  des accusations de « Communications avec des groupes séditieux de l’étranger »[…] « Propagande contre le régime » et « Appartenance à des groupes d’opposition illégaux ».  Autant d’allégations qui semblent avoir été basées sur des « Preuves » montées de toutes pièces, et que Ghasem Abdullah et Abdullah Karamoalah Kaab ont toujours formellement niées.

Ces deux accusés condamnés à mort n’ont jamais pu bénéficier  de leurs droits de donner des appels téléphoniques à leurs avocats, ni d’avoir  le droit de recevoir des visites familiales. Une source locale a déclaré aux activistes l’Ahwazi Center for Human Rights  qu’ils ont été enfermés depuis la date leur arrestation dans un centre de détention secret du « Ministère des Renseignements » avant d’être jugés. Et que familles de ces deux militants Ahwazis n’ont été informées officiellement des condamnations à mort de leurs enfants que le 31 Août de cette année 2017,  tout en n’ayant jamais été mises au courant des détails exacts des  procédures judiciaires les concernant.

La même source à rapporté que les familles des deux condamnés à mort, avaient tenté en vain à plusieurs reprises de demander de leurs nouvelles au procureur général du « Tribunal Révolutionnaire » de la ville d’Ahwaz ainsi qu’aux diverses agences de la police politique Iranienne. Des demandes légitimes sur les sorts qui leur étaient réservé et leurs conditions physiques qui se sont soldées chaque fois par des fins de non recevoir.

Quatre des 7 accusés arrêtés le 21 octobre 2015 avaient été libéré sous caution, tandis que trois autres du même groupe ont  été condamnés chacun respectivement à des peines de 25 ans de prison (Ils sont aujourd’hui enfermés dans la prison de Masjed Soleiman- située dans Province du Khuzestân).  Les prisonniers du groupe qui furent libérés sous caution ont déclaré peu de temps après leur libération: « Nous avons été accusés tous les sept, d’avoir tiré des coups de feu sur une cérémonie du deuil qui avait eu lieu dans la mosquée de la ville de Dezful. Des accusations que nous avons tous nié, c’est exactement ce qu’on dit Ghasem et Abdullah Karamoalah Kaab aux  juges et aux agents du Ministère des Renseignements qui savaient pourtant trés bien  qu’ils n’avaient rien a voir ni de loin ni de prés, avec l’affaire de la fusillade qui avait eu lieu dans le quartier de Safi Abad ».

Deux ans auparavant en 2015, des inconnus circulant dans une voiture Peugeot avaient tiré des coups de feu à la sortie d’une cérémonie de deuil qui avait eu lieu dans la mosquée de Qamar Bani Hashim située dans le quartier de Safi Abad de la ville de Dezful, ces tirs avaient entrainé les décès de deux personnes, plusieurs jours après cet incident,  15 citoyens Arabes Ahwazis étaient arrêtés brutalement dans la ville de Suse et plusieurs villages environnants.

Abdullah Karamoalah Kaab, l’un des condamnés à mort, dans le tribunal a rejeté les accusations qui lui ont attribuées et a déclaré aux juges: « S’Il est vrai que je suis un activiste Sunnite c’est le seul délit que vous pouvez m’attribuer. Vous savez pertinemment que je suis opposé à toute forme de violence et que je n’ai jamais rien eu à voir avec l’incident du quartier de Safi Abad ». L’autre accusé et condamné à mort, Ghasem Abdullah a quand à lui dit aux juges: « Si vous voulez nous exécuter allez-y faites le, mais ne nous attribuez pas des crimes que nous n’avons pas commis ».

Rappelons aussi que plusieurs témoins locaux ont rapporté que la nuit de l’incident ayant eu lieu dans le quartier de Safi Abad de Dezful, Ghasem Abdullah travaillait comme gardien de nuit sur le chantier du projet de machinerie lourde de Fatah al-Mubin (Situé prés du village de Shawour non loin de la ville de Suse). Des faits qui pouvaient largement l’innocenter mais dont les juges du Branche numéro 1 du « Tribunal Révolutionnaire » de la ville d’Ahwaz n’ont jamais voulu tenir compte.

En outre il convient également de signaler qu’une lettre à été envoyée aux autorités Judiciaires d’Ahwaz et aux agents du « Ministère des Renseignements » par des membres des Conseils Islamiques des lieux de résidence des deux accusés dans laquelle ceux-ci déclaraient qu’ils ne croyaient pas en leur culpabilité . Et que nombreux chefs religieux de la région ont également fait plusieurs déclarations soulignant que toutes les personnes arrêtées après l’incident de Dezful dont  Abdullah Karamoalah Kaab et Ghasem Abdullah n’avaient  rien à voir avec les accusations qu’on leur avait attribué. Malgré tout cela la encore, on à pu observer que toutes ces  déclarations n’avaient bien sur pas été prises en compte non plus, par les juges de la Branche numéro 1 du « Tribunal Révolutionnaire » de la ville d’Ahwaz.

Les familles de ces deux prisonniers Ahwazis condamnés à mort appellent et demandent solennellement à toutes les Organisations de défense des droits humains, à toutes celles militant pour l’abolition de la peine de mort dans le monde, à la communauté internationale de faire entendre leur voix en faisant pression sur le régime Iranien, afin que leurs enfants soient graciés et innocentés de ces accusations.

Les Familles d’ Abdullah Karamoalah Kaab et Ghasem Abdullah déclarent également que leurs fils ont été arbitrairement condamnés à mort à la suite de procès inéquitables, basés sur des allégations et accusations non vérifiables.

Sources: Ahwazi Center for Human Rights Octobre 2017

-Voir aussi sur: http://www.rojikurd.net/en/2017/10/14/new-details-about-two-ahwazi-detainees-sentenced-to-death/

Voir aussi sur – New details about two Ahwazi detainees sentenced to death : http://acfh.info/en/?p=2509

-*1 Sur la destruction du fleuve Karoun et ses conséquences tragiques sur les populations du Khuzestân voir sur:

http://www.ahwaznews.tv/search/label/environment

http://www.ahwaznews.tv/2013/11/a-ahwaz-province-iranienne-du-khuzestan.html

http://iranroundtable.org/content/irans-weapons-marsh-destructiondams

Pour plus de précisions et si vous désirez monter des comités de soutien, afin de demander les libérations de tous et de toutes les prisonniers et prisonnières politiques, dont les vies sont menacées dans la province Iranienne du Khuzestân, car hélas les cas d’Abdullah Karamoalah Kaab et Ghasem Abdullah ne sont pas des faits isolés, vous pouvez contacter directement l’Ahwazi Center for Human Rights sur sa page de contact ci dessous:

http://acfh.info/en/?page_id=974

Et sur: https://twitter.com/acfh_ahwazi

https://www.facebook.com/ACFH1990/


https://soliranparis.wordpress.com/