Nous remarquons que le mouvement contre ordonnance de Macron a du mal a prendre forme, en dehors et notamment sur la faculté.

L’habituel duo AG comité de mobilisation AG comité de mobilisation ne suffit plus. Il faut sortir des sentier battus, oser prendre d’autres chemins, établir de nouveaux plans. Reconstruire un espace des possibles pour ouvrir un imaginaire commun entre nous à l’Université. Recréer du lien avec les paysan.ne.s, les ouvriers-ières, les travailleurs-euses et les chômeurs-euses, les lycéen.ne.s, toutes les personnes qui luttent et celles qui ne peuvent pas encore le faire. A l’heure où le capitalisme et la logique de management veulent faire de nos facs des lieux de consommation, d’inactions, où toute tentative politique est écrasée par un océan de relativisme et de défaitisme, nous proposons la joie et l’action, le lien et l’entraide. Quand on nous voudrait isolés, nous serons ensembles. Quand on nous voudrait apathiques, nous résisterons.

C’est pourquoi, pour sortir de l’atmosphère morose et redondante des AG, qui ne mènent à rien de nouveau, nous proposons cette action : créer un groupe sur la faculté pour s’installer dans le temps. Afin de dépasser la temporalité imposée par le calendrier du gouvernement, pour contrer efficacement Macron, ses ordonnances et les 5 ans de désastre à venir nous avons plusieurs propositions à discuter (et des tonnes d’autres à découvrir!) :

– Avoir l’espace d’échanger entre étudiant-e-s sur ce qu’est la faculté pour nous, ce que nous voulons y faire et en faire.

– Une convergence politique effective pour regrouper nos forces entre les luttes et les différents collectifs sur la fac.

– Se donner les moyens de rendre nos actions rejoignables, couvrir la fac de banderoles, informer les étudiants, nous rendre visible. Pouvoir partager des savoirs pratiques et théoriques entre nous.

– Rejoindre le Réseau de Ravitaillement du Pays Nantais : la cagette déter, qui consiste à pouvoir aider concrètement les luttes en proposant des petits-déjeuners, des bouffes sur des lieux de travail ou sur des piquets de grèves.
Rejoindre ce réseau et avoir un cantine étudiante permettrait, en plus de proposer de la nourriture sur la fac, d’effectuer des alliances réelles entre toutes les personnes en lutte, de vraies discussions, des rencontres tenaces et de ne pas se contenter de mots d’ordres creux. C’est en agissant que nous serons nombreux.

Nous insistons sur le caractère totalement ouvert à toutes initiatives, à tous projets, à toute personne déterminée à faire, à proposer et à apprendre.

Dans une ville qui a connu une agitation hors-norme au printemps 2016, dont la jeunesse sait se révolter, avec l’expérience du mouvement anti-aéroport et l’avenir sans cesse plus ambitieux de la zad, avec les contacts qui se nouent entre des syndicats, des collectifs, des gens qui ne seraient pas rencontrés ailleurs, nous voulons prendre en compte notre époque et faire face aux enjeux qui sont les nôtres.

Sans pour autant abandonner le fonctionnement en AG, donnons-nous rendez vous lundi 16 octobre à 12H, Hall Censive, pour envisager la suite !