Deux articles à vérifier, non ?
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Luttes salariales
Avant le 12 septembre, un article (qui semblait rudement bien informé!) nous prévenait contre l’intention d’un certain nombre de « policiers », regroupés sous le terme « la VIGI », d’infiltrer le cortège des lycéen.ne.s de la manif parisienne. Ceci dans le but de dissuader les jeunes de participer aux « destructions symboliques » et autres graffitis rigolos. Mais qui sont donc ces mystérieux policiers, prenant des initiatives en dehors du dispositif préfectoral et des ordres de la hiérarchie ?Vers la fin de l’article, tiens, on apprend que ce sont « les syndiqués CGT » de la police… Ah ? Bon.
Mais voilà… de toutes les infos que l’on peut collecter après-coup, il semble bien que ces policiers VIGI/CGT n’ont été vus par personne ce 12 septembre, ni dans le cortège lycéen ni ailleurs…
Après-coup, par contre, un autre article nous fait le récit d’une « agression du SO CGT » contre 5 féministes. Alors, là, moi qui suis à la CGT, je ne peux pas faire autre chose que me dire que cette histoire est cette fois bien incroyable… Bon, certes, dans la CGT, il y en a des pas fins, et des militants à qui je n’ai pratiquement aucune confiance. Mais bon, les tarés susceptibles de faire une chose pareil n’existent plus à mon avis : les staliniens, nationalistes, psychorigides et autres gros machos peuplent encore quelques maisons de retraite, certes, où ils sucrent les fraises et aspirent leur purée par le nez, mais on en voit plus beaucoup nous fusiller (du regard!) (même si à une époque ça a pu être au premier degré) dans les assemblées et les réunions syndicales…
Et quand bien même il en resterait encore un quarteron d’abrutis capables de faire cela, descendus de quelques bureaux planqués à l’abri du monde réel, il est impensable que des camarades n’aient pas réagi immédiatement à cette ignoble agression. Et notamment les copines de la CGT, dont environ 95% ont le féminisme à fleur de peau, et réagissent toujours très rapidement, notamment aux propos sexistes. (Car cela, oui, ça existe encore très fréquemment à la CGT).
Et qu’on ne me dise pas que les camarades n’ont pas réagi « par peur des coups », car ça, c’est pas trop le style de la maison : pas mal de militant.e.s CGT prennent suffisamment de coups dans la gueule de la part de leur patron, et ne se laissent pas faire, alors ce n’est pas pour laisser faire quelque chose de profondément injuste, et en l’occurrence, de dégueulasse par des camarades, sans réagir… à moins… à moins que les agresseurs n’étaient pas de la CGT.
Tout ce qui porte chasuble rouge et même brassard « SO » n’est pas forcément syndiqué.e CGT ; et en général, sur un même lieu de manif, on se connaît quasiment toutes et tous… Donc si autour ça n’a pas réagi, c’est que personne ne les connaissait !
Alors.. ? Alors cet événement est bien étrange ou alors c’est le récit qui est bien étrange.
Et là j’ai envie de dire que si des gens veulent « casser » une certaine image de la CGT (car elle donne une image plus sympathique, et de manière assez massive, depuis 2-3 ans, et cela ne plaît peut-être pas à des gens!), et bien il y a bien des choses à critiquer et des exemples concrets de contradictions ou de mauvais comportements, même de trahisons, etc…, mais là… euh : c’est un peu gros, non ?
Le cassage de gueule par la CGT sur des féministes n’est tout bonnement pas à remettre en question au vu des nombreux témoignages qui confirment ces propos …
Et puis … pour avoir vu en 2016 le so de la CGT sortir gazeuses et matraques pour taper des manifestants, voir même les remettre dans les mains de la Bac, c’est tout simplement risible que quelqu’un fasse l’offusqué et parle presque de calomnies dès qu’on dit que les membres de la CGT se comportent en véritables flics. Qu’il y ait des « gentils » au sein de ce syndicat pourri n’est pas un argument .. tout comme un juge, un flic ou un maton sont responsables d’avoir choisi des métiers d’autoritaires et maltraiteurs, un syndiqué CGT est responsable de son affiliation syndicale, et faire partie de ce syndicat ça veut dire cautionner ce qu’il fait.
J’ai moi même déjà été bousculé et me suis retrouvé seul au milieu de costauds qui bombent du torse et qui portaient une chasuble CGT … et ce genre d’expérience n’est malheureusement pas rare, c’est même à se demander pourquoi le cortège de tête ne s’attaque pas à ces salopards de la même façon qu’il s’attaque à la moindre ligne de CRS … Il faudrait que la CGT ait peur de s’afficher en tant que telle en manif, qu’ils se fassent systématiquement bousculer, qu’on leur dise de dégager, qu’ils se prennent des oeufs pourris, des pétards, et tout ce qu’il faudra pour les dissuader de venir fliquer les manifs de l’intérieur, et exercer des violences sexistes de façon beaucoup trop récurrentes pour qu’on laisse passer ce qui s’est passé à la dernière manif.
« c’est même à se demander pourquoi le cortège de tête ne s’attaque pas à ces salopards de la même façon qu’il s’attaque à la moindre ligne de CRS … »
Peut être parce que dans le cortège de tête t’as aussi des camarades de la cgt.
C’est aussi débile de désirer aucun syndicaliste dans les manifestations d’un mouvement social qui a pour revendication de départ de lutter contre la casse du code de travail que de la part de travailleurs de ne vouloir aucune alliance avec des anarchistes.
Ce qui fait reculer les pouvoirs politiques comme économiques c’est bien cette hétérogénéité, tant des classes sociales que des organisations, collectifs, groupes affinitaires, individuEs. Et bien sûr multiplier les fronts (manifs, occupations, blocages, sabotages, …)
– Jeudi 12 mai (2016): une manif sous la pression des flics et du service d’ordre
https://paris-luttes.info/jeudi-12-mai-une-manif-sous-la-5700
– Récit à chaud de la manif du 17 mai (2016) contre la loi Travail et son monde
https://paris-luttes.info/recit-a-chaud-de-la-manif-du-17-5762
Après ces deux échecs, le SO de la CGT a cessé de tenter les méthodes de terreur à la sauce gros bras, mais c’est assez évident qu’il y a au sein de la CGT des individus craignos. Mais pire, il y a des décisions structurelles, des options politiques, qui par désir d’hégémonie sur le mouvement ressemblent à s’y méprendre à des techniques policières (les 12 et 17 mai 2016 il était parfois difficile de distinguer membres du SO de la CGT et membres de la BAC…).
Le cortège de tête a déjà attaqué le SO de la CGT, plusieurs fois au cours du mouvement social de l’an dernier…
Mais c’est sûr que si on les attaquait un peu plus systématiquement ils se sentiraient un peu moins chauds…
ce que les mêmes ont fait aux sans-papiers en lutte en 2009, à la Bourse du travail de Paris (pour rappel : http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/06/25/installation-de-sans-papiers-devant-la-bourse-du-travail-a-paris_1211071_3224.html)
Indymedia vous avez le chic de convoyer le plus mauvais purin que contient le milieu militant. Comme d’hab, c’est chez vous qu’on trouve les justifications et excuses de gros mascus qui se sentent tout à fait légitime. Vous approuvez la remise en question d’agression.
Quant à toi monsieur Lopez, arrête de défendre la CGT comme si c’était ta mère. Tout le monde sait que le SO de la CGT, c’est comme des fafs dans nos cortège. Une agression de plus qui le prouve, cette fois sexiste, la prochaine fois raciste encore, qui sait.
@Colère : que ça te plaise ou non, parmi les personnes qui critiquent le SO de la CGT, les agressions sexistes, les violences patriarcales, il y a des mecs. certains d’entre eux seraient même cis, blancs et hétéros.
eh oui, la vie c’est compliqué. en tout cas c’est plus compliqué qu’une classification essentielle de catégories immuables.
on peut être un mec et être autre chose qu’une merde partiarcale ou un collabo masculiniste. de même, on peut être une meuf et être autre chose qu’une camarade féministe à la fois subtile et radicale…
je ne dis pas ça pour défendre la catégorie « mecs » (nique les catégories), mais c’est juste saoûlant de lire des trucs ultra-simplificateurs et caricaturaux. ça n’aide en rien la lutte contre le sexisme et le patriarcat.
cela étant dit, solidarité totale avec les copines agressés par les connards de la CGT à paris le 12 septembre.
En lisant le texte tu notera que 1) il est en forme interrogative, 2) il ne remet certainement pas en question que ce qui s’est passé craint.
Si le texte expliquait qu’il était normal que des nanas par ailleurs feministes se fassent taper par le SO, on aurait effectivement pu le refuser pour masculinisme. Ici, l’auteur parle d’une « ignoble agression ». Il ne soutient donc pas ce qui s’est passé.
C’était en plus garantit que ce texte allait provoquer des commentaires qui allaient rappeler quelques pratiques du SO de la CGT.
Mais on sait qu’il y en a qui ont la censure facile, et l’indymediaphobie à fleur de peaux.
Plutôt de cacher tout ce qui ne correspond pas à une ligne politique (ce qui n’est pas notre boulot de modo), faire confiance à l’esprit critique des lecteurices et la capacité de débat c’est un choix politique qui nous parait pertinent. Sans débat, c’est la sclérose idéologique et identitaire sur une ligne politique de puriste (mais qui finissent tout seul).
J’espère que t’iras prendre aussi la tête à facebook et twitter pour les contenus bien plus merdiques qui y sont postés tous les jours, même sous des pages de camarades…
Les remarques sur le modération sont à envoyer sur la liste publique de modération ou à imcnantes_AT_riseup.net.
Des commentaires ont encore été cachés pour la même raison.
C’est Dimanche, les trolls s’ennuient et veulent régler leur compte. On a donc mis les commentaires en modé à priori pour qu’ils retournent sur facebook ou apparement les commentaires et les contenus sont vachement mieux.
Les agresseurs et celleux qui les défendent n’ont pas leur place sur Indymedia. Au vu des différents commentaires de l’auteur de l’article, il est clair que finalement l’intention était d’essayer de trouver des excuse à l’attitude inacceptable du SO de la CGT. Pour autant nous ne considérons pas que tou·tes les militantes CGT sont des ennemies, c’est bien la violence viriliste du SO qui est pointée.