– 19 juin à Nantes. Quelques centaines de personnes se réunissent sur une place pour protester contre les ordonnances de Macron. Musique, boissons, bonne ambiance. Quelques parpaings sont déposés devant l’entrée d’une banque en guise d’action symbolique. Immédiatement, la police intervient avec une extrême violence. Des syndicalistes sont matraqués à la tête. Des manifestants sont interpellés. Un père qui porte son bébé dans les bras est molesté. La police expliquera être intervenue pour empêcher les « dégradations ».

Ouest-France relayait le témoignage du père de famille : http://www.ouest-france.fr/societe/police/manif-nantes-j-ai-ete-braque-par-la-police-avec-ma-fille-de-2-ans-5111554

– Un mois plus tard, à Séméac dans les Hautes-Pyrénées. Des racistes se mobilisent contre l’accueil de familles de réfugiés dans un hôtel inoccupé. Pendant plusieurs heures, ils construisent tranquillement un mur de 20 mètres de long pour barrer l’accès au futur centre d’accueil. Les médias sont présents. La police laisse faire. Les manifestants xénophobes recevront même le soutien du maire et du député !

http://www.liberation.fr/france/2017/07/24/xenophobie-a-semeac-des-militants-construisent-un-mur-anti-migrants_1585964

Ces deux actions sont rigoureusement identiques. A Nantes, il s’agit d’une manifestation sociale. La police de Macron a donc empêché avec une violence inouïe la tenue du rassemblement. A Séméac, il s’agit d’une mobilisation raciste. Les pouvoirs publics ont ouvertement soutenu le murage du centre. La répression est toujours politique.

Le quinquennat Macron s’ouvre avec un signal clair : frapper ceux qui luttent, et laisser faire l’extrême droite.