La première, c’est que nous prenons soin [1], de la sécurité de la machine. De la même manière, le métacollectif Tachanka et des gens de Mutu nous aident ou nous ont aidé à améliorer les choses.

Chose qui, lorsque nous avons repris Indymedia Grenoble, n’avait pas été faite depuis cinq ans au bas mot, faute de compétences techniques dans l’équipe précédente.

Par ailleurs, comme Tachanka, nous nous alignerons a minima sur la ligne suivante :

En tant qu’hébergeurs, la rétention des données de connexion nous est imposée par la directive 2006/24/EC de l’Union Européenne. Nous voulons sa suppression, car celle-ci instaure la surveillance préventive de toutes les communications électroniques : e-mail, appels téléphoniques et autres échanges numériques.

Imaginez que les services postaux gardent trace de toute personne vous envoyant du courrier ; quand ; qui ; comment ; où. C’est exactement ce qui est en train de se passer sur l’Internet, en ce moment même!

En tant qu’intermédiaires techniques, nous sommes contraints de stocker ces données liées à vos communications. Cependant, il est hors de question que nous nous transformions en auxiliaires de police. Nous entendons faire tout ce qui est en notre possible pour ne pas contribuer à cette attaque contre la vie privée, et encourageons tout le monde à jeter du sable dans cet engrenage !

Nous continuerons de nous battre contre la rétention de données de quelque manière que ce soit, et soutiendrons celles et ceux s’efforçant de faire de même !

De notre côté, nous sommes d’ailleurs assez contents de voir qu’un nombre significatif de visites sur Indymedia Grenoble se fait par l’intermédiaire de Tor, et même du Tor Browser. Mieux : un bon nombre de contributions au site se font avec ces outils.

C’est une bonne chose, et un début de pratiques, parmi tant d’autres [2], qui garantissent votre sécurité, celle de vos compagnons de lutte, et même un peu la notre.

Il est cependant important de garder en tête que, comme le rappelle le projet Tor lui-même : les outils techniques ne peuvent pas vous protéger si vous les utilisez mal.

Et par « mal utilisé », cela peut signifier par exemple que vos manières d’écrire, votre vocabulaire, votre syntaxe, votre ponctuation, sont aussi des indices qui peuvent permettre de vous identifier, et de faire des croisements d’identité entre différentes publications, ici et ailleurs.

C’est peut-être une évidence que de le rappeler, mais comme on le dit « mieux vaut s’inquiéter qu’être désolé ».

C’est pourquoi nous souhaitons à toute personne souhaitant préserver au mieux son anonymat de travailler sur ces aspects-ci de leurs textes d’une ou de plusieurs des manières qui suivent (liste non exhaustive) :
– retravailler son texte pour le « camoufler » soi-même.
– le faire relire et corriger par quelqu’un d’autre.

Si cela peut vous arranger et si vous n’êtes pas pressé, il est possible de nous adresser vos texte afin que nous les camouflions nous-même partiellement avant publication.

Pour ça, toujours une même adresse courriel : contact(at)grenoble.indymedia.org

Évidemment, vous préférerez utiliser une adresse courriel sur un serveur réputé indépendant et sûr comme par exemple Riseup, No-log, Inventati, poivron.org, etc. Et, mieux, vous chiffrerez vos courriels avec le standard OpenPGP.

Toutefois, cet article ci n’a pas pour objectif de donner l’aide technique à l’utilisation de ces outils (une autre fois peut-être).

Nous souhaitions juste rappeler ces quelques notions de bon sens qui aideront à permettre une information sûre et indépendante pour tous.

Solidairement,
L’équipe d’Indymedia Grenoble.

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[1] Dans la mesure de nos compétences, pas si mauvaises, mais pas non plus exceptionnelles.

[2] L’utilisation d’un système d’exploitation libre, sur du matériel libre, et avec des disques chiffré, etc. est encore mieux. Tails est un autre outil célèbre pour faire ceci assez aisément, mais il en existe d’autres.