« À défaut de faire des gros dégâts, ça fera demain matin quelques personnes qui ne bosseront pas. »

Comme on s’ennuyait un lundi soir dans la métropole asceptisée de Toulouse, on a décidé de flâner dans les rues équipées d’un petit tournevis et d’un marteau brise-vitre.

Nous avons crevé les pneus d’une douzaine de voitures sérigraphiées de constructeurs de taules, d’acteurs de la gentrification et de la communication: Orange, Eiffage, Engie, GRDF, SPIE, Bouygues, promoteurs immobiliers et architectes. Puis tant qu’à faire, lorsque l’occasion s’est présentée, nous avons éclaté deux sucettes de feu JC Décaux.

Les rues et les places ne sont plus des lieux de vie mais des lieux de passage et de consommation vidéosurveillés et fliqués. D’un même mouvement, nos vies sont de plus en plus numérisées, traquées et fichées avec l’élargissement des réseaux télécom’. On gerbe sur vos ramblas, on déteste votre contrôle, votre état de droit d’urgence et tou.te.s celleux qui y participent.

Ces petites promenades improvisées ne sont qu’une modeste contribution, un caillou dans la chaussure de nos ennemi.e.s.

Des schlagues dans la nuit