Traduction française de la préface du rapport préparé par Richard Falk et Virginia Tilley pour la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO). «C’est seulement en démantelant ce régime d’apartheid qui est fondé sur une structure de domination raciale d’Israël sur le peuple palestinien délibérément fragmenté que peut être ouverte la voie pour une diplomatie crédible, qui vise enfin à réaliser une paix durable pour les deux peuples.»

Les pratiques israéliennes à l’égard du peuple palestinien et la question de l’apartheid

Il n’était pas prévu que la publication de ce rapport par la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO) des Nations Unies le 15 mars 2017 soit un événement politique tumultueux. Après tout, il s’agissait d’une étude universitaire écrite par deux chercheurs, dont le contenu avait été révisé par trois évaluateurs qui étaient des chercheurs de renommée internationale. En tant qu’auteurs, nous nous attendions à ce que notre approche suscite de l’intérêt au sein des universités et, avec un peu de chance, chez les militants de la société civile dont beaucoup pensaient depuis longtemps qu’Israël s’était rendu coupable d’« apartheid » dans son attitude vis-à-vis des Palestiniens, particulièrement ceux vivant sous l’occupation. Ce qu’ils n’avaient pas était une étude détaillée appuyant leur impression par des preuves et une analyse, et encore moins une étude bénéficiant de l’imprimatur des Nations Unies. Nous étions conscients que le caractère sensible de l’étude stimulerait les protagonistes des deux côtés du conflit. Mais nous pensions qu’en définitive cette attention se manifesterait à l’intérieur des forums des Nations Unies, comme c’est le cas dans beaucoup de controverses.

Pourtant, et à certains égards heureusement, nous nous trompions complètement. La publication du rapport ouvrit presque immédiatement une boîte de Pandore de réponses…

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