Confédération Nationale du Travail
Bureau confédéral
Secrétariat médias
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Paris, le 6 août 2004
communiqué :

{{Mort d’ Henri Cartier-Bresson :
la CNT salue l’homme de toutes les libertés,
de toutes les évasions nécessaires.}}

Le photographe de génie qu’il fut, connu et reconnu internationalement,
répondait inlassablement aux personnes qui l’interrogeaient sur ses
compositions photographiques :  » La technique n’a aucune importance !
C’ est le point de vue du photographe qui compte… » Et son point de vue,
Henri Cartier-Bresson ne l’a jamais caché. Au contraire, il ne
râtait jamais une occasion pour lancer son cri de guerre : » Vive Bakounine ! »
lors de ses interviews. Libertaire convaincu et revendiqué, Henri
Cartier-Bresson a inlassablement photographié le monde du travail, s’appliquant
dès 1931, à dénoncer l’aliénation de l’homme face à la machine. Il fut présent
dans les luttes sociales, sur tous les continents et bien sûr en Espagne pendant
la guerre de 1936 où il réalisa un film sur les hôpitaux républicains.

C’est au regard de ses convictions libertaires qu’ il accepta avec enthousiasme
de se joindre à la manifestation internationale pour  » Un autre futur « organisée
par la CNT autour du 1er mai 2000. Dans le cadre de cette manifestation,
Henri Cartier-Bresson exposa, pendant un mois à l’espace Louise Michel,
rue des Cascades à Paris, une trentaine de ses photographies, choisies
parmi des milliers, pour y évoquer « un regard libertaire », en l’occurence le sien…
Cinq thèmes y furent abordés : la condition ouvrière, les luttes sociales, l’oppression
de l’Etat, le socialisme réel et  » l’autre futur « , c’est-à-dire la liberté, la poésie, l’amour
et l’humour.
La CNT lui adresse un dernier salut et continuera le combat pour la liberté,
pour un autre futur débarrassé du capitalisme, de ses injustices et de ses aliénations.