JLundi 27 mars, 16h30. Il y a foule devant l’entrée du Parc des expositions de Nantes-La Beaujoire où François Fillon est attendu pour une réunion publique. J’ai tenu à me rendre à ce meeting en tant que photoreporter et aussi pour tenter de comprendre comment des gens pouvaient encore soutenir le candidat des Républicains malgré le déluge d’affaires judiciaires qui innonde sa campagne.

Les portes ouvrent à 17 heures, visiblement le staff n’a pas prévu d’accueil particulier pour la presse (il s’avèrera plus tard que nous devions entrer en même temps que le public). Je rejoins quelques collègues qui se demandaient tout comme moi où nous devions nous présenter. Un homme vétu d’un manteau noir et chapeau vissé sur la tête tel un agent de la gestapo nous toisait avec insistance. L’un d’entre nous lui demanda s’il faisait partie de l’équipe de campagne. L’homme nous répond par l’affirmative, rajoutant : « et je communique régulièrement avec Monsieur Fillon ! ». Puis de rajouter : « Qu’est-ce vous faites ici ? ».

Nous lui indiquons que nous étions journalistes et que nous étions là pour couvrir le meeting. C’est alors que le bonhomme s’ai lancé dans une virulente diatribe contre la presse, nous traitant de « meute de chiens », « de délateurs », « de diffamateurs » et de finir par « occupez-vous de vos ognions ».

Une séquence du « Quotidien » montre une séquence où cet homme insulte un journaliste venu à sa rencontre. Des journaliste de C8 ont également fait frais de sa haine contre la presse.