« Ils ont osé tirer sur la manifestation calaisienne ! Réagissons : tous en grève et dans les manifestations dès mercredi, rassemblement à 9 heures devant la Bourse du travail, place Crèvecoeur.
Depuis début mai, nous sommes des millions, salariés du secteur privé et du secteur public dans les grèves et manifestations pour défendre nos retraites.

Ce mardi 3 juin, nous étions à nouveau plus de 6 000 manifestants dans les rues de Calais.

Alors que la manifestation pacifique approchait de la bretelle d’accès à l’autoroute, les CRS ont tiré, sans sommation, des grenades lacrymogènes sur les manifestants.
Une institutrice, une jeune fille, une journaliste et plusieurs ouvriers ont été blessés.
Plusieurs enfants ont dû être emmenés à l’hôpital.

Voilà comment le gouvernement Sarkozy-Raffarin-Fillon dialogue avec la population : des tirs à bout portant sur des manifestations pacifiques, sur des femmes et des jeunes enfants.
Après les menaces contre les enseignants grévistes, c’est maintenant par la répression et les provocations qu’on voudrait nous faire taire. C’est le droit de grève, c ‘est le droit de manifester qu ‘ils tentent d’interdire.
Nous ne nous laisserons pas intimider. La démocratie est en danger !

Nous appelons tous les salariés, toute la population à la grève générale.
Amplifions partout la grève et la mobilisation contre les provocations policières et pour les revendications.
Rassemblement chaque jour à 9 heures devant la Bourse du travail place Crèvecoeur. »

Lettre des unions locales CGT, FO, CFTC. FSU, UNSA du Calaisis aux confédérations CGT, FO, CFTC, et aux unions nationales FSU. UNSA :

« Calais, le 3 juin 2003,
Les organisations précitées au niveau du Calaisis exigent de leurs organisations nationales confédérales et unions nationales,

– suite aux provocations et interventions physiques des forces de l’ordre
contre les manifestants pacifiques du Calaisis,
– devant le développement de l’action évolutive et de masse de tous les
secteurs d’activités (privé-public-retraités-sans emploi)

. de lancer le mot d’ordre de grève générale nationale et reconductible avec arrêt de production et occupation des sites,

. d’exiger du gouvernement et du Président de la République de retirer sans délai ni condition leurs projets « Raffarin-Fillon » et autres,

. d’engager immédiatement des négociations nationales interprofessionnelles sur l’ensemble des questions sociales essentielles touchant le monde du travail »