Depuis près de deux mois, le candidat de droite – qui avait choisi, avec un sens de la dérision délicat « le courage de la Vérité» pour mot d’ordre – a transformé une campagne électorale bien terne en farce nationale. On a vu le candidat du tout répressif braver l’état d’urgence par une grande manifestation au cœur de Paris, celui de la tolérance zéro s’inventer des persécutions judiciaires, celui de la rigueur détourner des centaines de milliers d’euros. De scandales en révélations, François Fillon dévoile avec ironie la classe politique telle qu’elle est : un théatre de guignols.
Clou du spectacle, au lendemain de nouvelles révélations sur ses montres au prix vertigineux, le facétieux Fillon est allé jusqu’à exiger face caméra à des aides soignantes qu’elles travaillent plus pour résorber la dette. Rien n’arrête l’escalade désopilante du candidat ! Jusqu’où ira-t-il ?

Aujourd’hui, Fillon compte poursuivre son show en s’invitant à Nantes. Son parti, prudent, ne dispose plus de véritable local dans notre ville. Quelques mains anonymes ont donc décidé de saluer l’humour du candidat en allant repeindre le Conseil de Région, fief de son meilleur ami vendéen Bruno Retailleau. Sur le bâtiment : une grande balafre de plusieurs litres de peinture grise.

Grise. Comme la couleur de ses costumes qui valent un an de salaire d’ouvrier.

Réseau des Peintres Rieurs