Le lobby sioniste va-t-il faire la loi en france ?
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Catégorie : Global
Thèmes : Contrôle social
Si nous assumons le caractère tout à fait politique du soutien au peuple palestinien et de la lutte contre l’apartheid et la colonisation sionistes, nous refusons la censure comme conséquence de la politique d’état d’urgence permanent. Nous avons déjà maintes fois dénoncé le caractère anti-démocratique et même inutile de ce dispositif, qui sert plus à réprimer les mobilisations sociales et à maintenir l’ordre dans les quartiers populaires qu’à protéger la population d’une quelconque menace. L’interdiction est d’autant plus problématique que c’est un syndicat étudiant représentatif qui se voit interdire l’accès à une salle de l’Université. Du jamais vu !
C’est directement l’ambassadrice d’Israël qui a demandé l’interdiction des conférences de l’IAW sur les Universités. Sans surprise le gouvernement PS ne voit aucun inconvénient à relayer cette demande ! Ceci se produit au moment même où le gouvernement israélien, conforté par l’élection de Trump, multiplie les provocations en accélérant la colonisation, en faisant voter des lois discriminatoires, en portant atteinte aux libertés démocratiques en Israël même. C’est le gouvernement des colons et de l’extrême droite religieuse qui est ménagé ici. C’est un Etat qui ne respecte pas le droit international qui est présenté comme la seule démocratie du proche orient.
Face à la lâcheté des gouvernements, le peuple Palestinien doit pouvoir compter sur la mobilisation de la société civile partout dans le monde. C’est le sens de la campagne Boycott Désinvestissements Sanctions (BDS). C’est le développement international de cette campagne qu’Israël veut faire interdire
Pour faire entendre notre soutien nécessaire aux revendications du peuple palestinien et pour faire respecter les libertés démocratiques et syndicales, nous nous associons pleinement à la demande de maintien de la conférence et nous appelons à s’y rendre nombreuses et nombreux jeudi 9 mars à 12h30 à l’Université du Mirail (Amphi 9).
http://www.npa31.org/?La-direction-de-l-Universite-du-Mirail-et-le-gouvernement-se-plient-aux
Bien entendu, la conférence a tout de même eu lieu en plein air (il faisait beau !) devant l’entrée principale de la fac, et un beaucoup plus grand nombre de gens ont donc pu être informés. C’était raté pour les censeurs !
Le même jour, un débat devait avoir lieu à la Maison Blanche, un local associatif, sur le droit au retour des Palestiniens, par le même orateur. Naturellement, le lobby sioniste ne pouvait pas rester sans réagir à cette « provocation », et la Maison Blanche a reçu une lettre d’intimidation des Etudiants juifs de France qui se termine par cette injonction, sans rire :
« Je sollicite donc par la présente que vous annuliez la tenue de ce « débat » tant que?l’organisateur ne sera pas en mesure de démontrer qu’il a prévu l’intervention de personnes aptes à apporter une contradiction aux intervenants potentiels, tout en?assurant leur sécurité et la sérénité des débats. Il en va de votre responsabilité intellectuelle et de la sécurité de nos concitoyens. »
Sans déconner ?
Demanderait-on à un débat sur la condition des noirs aux USA d’inviter un représentant du KKK ?
Exigerions-nous de l’auteur d’un film sur la condition des déportés dans les camps d’extermination d’exposer les états d’âme des nazis ?
Déplorons-nous que Picasso ne se soit pas expliqué devant les généraux franquistes à propos de Guernica ?
Allons-nous exiger sous peine d’annulation que tous les événements à la gloire du régime israélien de l’Espace du judaïsme aient lieu en présence de représentants de la campagne BDS (et sous protection) ?
Il va sans dire que les organisateurs ont passé outre les prétentions des fachos, mais se pose le problème de l’inféodation de plus en plus grande de l’appareil d’Etat français aux officines sionistes officielles ou officieuses : ambassade, CRIF, UEJF, LDJ, médias pro-israéliens…
Allons-nous supporter ça longtemps ?
Israël demande l’interdiction de la Semaine contre l’apartheid israélien
L’ambassade d’Israël à Paris a demandé aux maires des neuf plus grandes villes de France d’interdire la tenue de la « Semaine contre l’apartheid israélien », prévue la semaine prochaine, et initiée par des organisations pro-palestiniennes, parmi lesquelles le mouvement de boycott anti-israélien BDS, rapporte vendredi la radio israélienne.
Dans un courrier aux maires, l’ambassadrice Aliza Bin-Nun a fait part de sa crainte de voir cet évènement devenir une tribune pour l’incitation à la haine et à la violence contre Israël et la communauté juive.
La Semaine contre l’apartheid israélien, qui se tiendra à Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Montpellier, Grenoble, Saint-Etienne, Lille et Rennes, vise, selon les organisateurs, à « sensibiliser le public sur le projet colonial et les politiques d’apartheid israéliennes en cours contre le peuple palestinien ».
https://www.i24news.tv/fr/actu/international/139097-170303-france-israel-demande-l-interdiction-de-la-semaine-contre-l-apartheid-israelien
oh ! le beau trollage
Un courriel de la « Brigade juive » menace des militants BDS
Un certain nombre de militants de la solidarité avec la Palestine ont reçu un courriel de menaces de la part d’un groupe se faisant appeler la « Brigade juive ».
Toute personne recevant ce courriel ou un courriel similaire ne devrait cliquer sur aucun des liens qu’il contient et ne devrait ouvrir aucune pièce jointe.
Ces courriels peuvent contenir un « malware » – un programme malintentionné utilisé pour nuire à des usagers de PC et compromettre des réseaux.
Ils devraient renseigner aux autorités locales tout ce qu’ils perçoivent comme une menace.
Le courriel commence par les mots en français « Cher boycotteur ».
Il dit ensuite en anglais : « We have are [sic] a very particular set of skills, skills We [sic] have acquired over a very long career. Skills that make us a nightmare for people like you. » (En français : « Nous disposons d’un savoir-faire particulièrement étendu que nous avons acquis au cours d’une très longue carrière. Un savoir-faire qui fait de nous un cauchemar pour des gens comme vous. »
Il conclut : « Bref, vous, les boycotteurs, devriez comprendre que, désormais, nous allons vous ratiboiser l’un après l’autre, un groupe après l’autre, une association après l’autre. »
Le courriel contient un lien vers un site Internet de la « Brigade juive », un groupe juif extrémiste qui prétend défendre Israël et les communautés juives. Le site Internet se propose également de « dénoncer » les militants du mouvement de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) pour leurs activités prétendument scélérates.
Le nom du groupe, en fait, est une référence à la « Brigade juive » qui a combattu en compagnie des forces britanniques durant la Seconde Guerre mondiale et qui, en tant que composante du mouvement sioniste, a contribué à coloniser la Palestine.
Sur sa page Facebook, la « Brigade juive » prétend avoir envoyé son courriel à plus de 8 000 adresses.
Le groupe prétend aussi que sa violente menace de « ratiboiser » les militants est « utilisée au sens figuré ».
Ce harcèlement se déclenche au moment où le gouvernement israélien vient d’accroître ses propres menaces et intimidations contre les militants.
Étant donné le long passé de violence des groupes juifs d’extrême droite, cette menace manifeste doit être prise au sérieux.
The Electronic Intifada s’est vu adresser nombre de rapports indépendants concernant le courriel reçu par des militants en Europe, dont certains en ont fait état aux autorités sur base qu’il constitue une menace de violence.
Les groupes extrémistes anti-palestiniens en France ont eux aussi un passé chargé dans le recours à des attaques sur Internet contre leurs cibles.
Gregory Chelli, l’ancien hacktiviste (hacker) de la Ligue de la défense juive (LDJ), connu sous le pseudonyme d’Ulcan, avait lancé, dit-on, une cyber-attaque contre le site Internet de Rue89 après que le journaliste français Benoît Le Corre avait rédigé un portrait très critique à son égard.
Ulcan est également connu pour avoir été impliqué dans diverses attaques malveillantes visant des militants BDS en France, dont l’une aurait peut-être même précipité le décès du père de Le Corre.
Recourez à une sécurité efficace
Militants, journalistes et autres devraient prioritairement en en permanence recourir à une sécurité efficace, en ligne.
Voici quelques ressources :
Online self-defense advice (Conseils d’autodéfense en ligne) de l’Electronic Frontier Foundation.
Digital Security Helpline (Ligne d’aide de sécurité digitale) est une ressource destinée à la société civile dans le monde entier et on peut la télécharger gratuitement.
https://bdsf34.wordpress.com/2016/06/19/un-courriel-de-la-brigade-juive-menace-des-militants-bds/
j’ai beau regarder l’article et les liens et chercher, je vois pas où est le trollage…
Appel adressé aux partis, syndicats, associations, individuels, pour protester contre l’interdiction de manifester contre la politique israélienne
Bonjour,
Suite aux injonctions du CRIF, le préfet de police a demandé au service des manifestations sur la voie publique de la préfecture de Paris de ne pas nous accorder les habituels récépissés pour nos dépôts de déclaration de rassemblements.
Mais ce service ne veut pas nous signifier ce refus par écrit, en l’absence d’arguments acceptables.
La députée UMP Nathalie Kosciusko-Morizet, qui s’est fait une spécialité de relayer les exigences du lobby israélien en France, écrit de son côté au préfet de police en lui suggérant d’invoquer l’état d’urgence pour interdire toute manifestation de solidarité avec le peuple palestinien.
Il n’est pas question que nous cédions à cet arbitraire. Nous ne renoncerons pas à notre liberté d’expression.
Et ceci d’autant moins que la Palestine, n’a jamais été autant colonisée, ghettoïsée, ostracisée qu’à l’heure actuelle, et que cette année marque les 50 ans d’une occupation brutale et illégale.
Nous ne renoncerons pas au fait de relayer l’appel BDS lancé par la société civile palestinienne, et à appeler au boycott de cet Etat tant qu’il violera les droits humains et le droit international.
C’est pourquoi nous demandons à toutes les personnalités et associations soucieuses de la liberté d’expression et des droits du peuple palestinien de s’associer à l’appel qui suit, en y apportant leur signature.
Le fait de réclamer des sanctions contre un Etat
– présenté comme un modèle de démocratie et de civilisation
– qui jouit du privilège énorme d’être considéré à l’égal des pays européens et de bénéficier d’un accord d’association commercial avec l’Europe, qui le dispense de taxes à l’exportation, sans pour autant appliquer l’article 2 de cet accord qui exige le respect des droits de l’homme par tous les pays qui en bénéficient
– qui est intégré aux programmes européens de recherche et développement, de même qu’aux compétitions sportives au sein de l’UEFA ou encore de l’Eurovision, tout en bafouant ces mêmes droits humains ainsi que le droit international
– qui refuse de se plier à la réglementation française (Journal Officiel du 24 novembre 2016) exigeant de connaître l’origine exacte des produits exportés, et notamment de savoir s’ils sont issus ou pas des colonies implantées illégalement sur les territoires palestiniens et sur le plateau du Golan
– qui pratique de manière routinière la torture, et notamment celle des enfants palestiniens, comme le dénoncent toutes les organisations de défense des droits humains internationales, palestiniennes, et israéliennes (notamment le Comité israélien contre la torture et Bt’selem)
est notre droit et notre devoir.
Nous entendons le dire ensemble le samedi 1er avril 2017 lors d’un rassemblement à Paris.
Premiers signataires :
CAPJPO-EuroPalestine, Droits Devant, Le PIR (Indigènes de la République), Association Femmes Plurielles, Le Collectif Ni Guerre Ni Etat de Guerre, Le Collectif 69 de soutien au peuple palestinien, Collectif Urgence Palestine Cergy-Pointoise, le Cri Rouge, Comité d’action et de soutien aux luttes du peuple Marocain, Enfants de Palestine, Avec Naplouse, Nanterre Palestine, le Collectif 69 de Soutien au Peuple Palestinien, Comité Anti Impérialiste, Les Amis d’Al-Rowwad, Comité Montreuil Palestine, Collectif Palestine Nord Essone, Mgr Jacques Gaillot, Olivier Le Cour Grandmaison, Christine Delphy, Odile Tobner, Alain Brossat, Jacques-Marie Bourget, Paul Aries, Sylvette Amestoy (Maire adjointe de Courdimanche), Gilles MONSILLON (militant écologiste), Mohamed Ben Yakhlef (conseiller municipal de Villeneuve Saint Georges – Ensemble !), Gilles Lemaire ( écologiste altermondialiste), Monique Beaumer (ACAT).…
Nous avions l’état d’urgence, voici que s’incruste dans le paysage politique français un état d’ingérence permanent de la part d’Israël. Dernière ingérence en date, la demande de l’ambassadrice d’Israël d’interdire les manifestations universitaires de la « semaine anti-apartheid » avec comme premier résultat effectif l’annulation d’une conférence sur l’apartheid israélien à l’université de Toulouse.
Les immixtions dans les affaires françaises ne sont pas nouvelles, mais sont dans le contexte actuel plus scandaleuses et toujours plus dangereuses.
Rappelons-nous, en janvier 2016, la maison de vente Artcurial refusait, à la demande de l’ambassade d’Israël, de mettre en vente au profit de Reporters sans frontières lors d’une campagne pour la liberté d’expression des journalistes, une œuvre d’Ernest Pignon-Ernest figurant Marwan Barghouthi. Dans un même élan le CRIF, avec toujours en sous-main cette même ambassade, demandait à la mairie de Paris la fermeture d’une exposition sur la vie quotidienne des Palestiniens installée à la Maison des métallos et réalisée en partenariat avec Médecins sans frontières. Heureusement sans autre effet que de mettre un coup de projecteur sur cette remarquable installation.
Très récemment l’ambassade d’Israël se croyait fondée à intervenir pour s’opposer à la présence d’artisanat palestinien au marché de Noël des Champs-Elysées, s’attirant une réplique du vice-président du Conseil de Paris chargé des relations extérieures, lui-même pourtant habituel promoteur d’une politique de relookage de l’image d’Israël.
Le 15 janvier, le CRIF et diverses officines pro-israéliennes proches de l’ambassade manifestaient contre la conférence de Paris qui réunissait 70 pays et n’allait déboucher que sur des déclarations d’intentions. Cette manifestation de dénonciation de la politique « du Quai d’Orsay », aux abords mêmes de la salle de conférence fut marquée par l’intervention d’un député s’en prenant à la diplomatie de son pays et terminant son discours par un assez surréaliste « vive Israël et vive la République ! » Ils peuvent tout oser, en l’absence de la moindre protestation officielle, même lorsque l’initiative française est qualifiée de « procès Dreyfus moderne ».
Le 6 mars, la Knesset votait une loi interdisant l’accès au territoire israélien, et par là même au territoire palestinien occupé, à tout membre d’une organisation ayant publiquement appelé au boycott. Cela en dit long sur l’ampleur de l’offensive d’Etat menée par Israël contre toute solidarité politique avec le peuple palestinien. Cela rend d’autant plus scandaleux les amalgames entre antisémitisme et appel au boycott entretenus en France jusqu’au plus haut de l’Etat.
Les apprentis sorciers de Tel-Aviv mènent leur pays vers l’abîme. En s’ingérant de façon de plus en plus ouverte dans les affaires intérieures françaises, ils instrumentalisent et exacerbent les tensions et tentations communautaires dans notre pays. C’est un jeu dangereux que nous dénonçons avec force et que les autorités françaises et les élu.e.s et responsables politiques devraient tous rejeter sans appel.
Le Bureau national
http://www.france-palestine.org/Israel-l-etat-d-ingerence
C’est les larbins à Fillon qui postent sur Indymedia ?
Reprise d’un texte du NPA avec des ajouts (changement de titre notamment) qui sont pas clairs. Y’a moyen de dénoncer la politique d’Israel sans tomber dans le complot du « lobby sioniste » qui est quand même un concept plutôt glissant.