Ils ont osé le faire

Ils ont osé, à nouveau, le faire

Les intérimaires, victimes des mauvais coups portés par le patronat…et ses acolytes

Alors que des mesures exceptionnelles avaient été adoptées, fin juin, en faveur des salariés sous-traitants des Chantiers de l’Atlantique, la CFDT vient torpiller l’accès à la formation des intérimaires
Brève chronologie d’une longue lutte

Licenciements à la pelle

Le départ du Queen Mary 2 en décembre 2003 s’accompagnait par des licenciements massifs dans la sous-traitance. En 1 an, plus de 7.000 emplois étaient liquidés dans la Navale faute de commandes. Durant tout le premier semestre 2004, les salariés de plusieurs entreprises sous-traitantes décidaient de se battre pour conserver leurs emplois. Dès l’apparition de la baisse de charge, la CGT avait revendiqué la tenue d’une table ronde avec la mise en place de mesures sociales dérogatoires qui assurent la continuité des contrats de travail et des rémunérations. Ceci afin d’éviter que le chômage et l’exclusion s’accentuent sur le bassin nazairien.
Table ronde et avancées

Fin mai, cette table ronde se tenait sous l’égide du Préfet et en présence des principaux acteurs économiques et sociaux du département. Elle a permis de valider un dispositif de mesures exceptionnelles qui sera financé par l’Etat et l’Union Européenne :

Des moyens pour mieux identifier et gérer les besoins d’emploi et inciter les employeurs à embaucher

Déblocage d’aides à la mobilité pour des déplacements de recherche d’emploi ou de formation
Attribution d’une Allocation Temporaire Dégressive majorée pour le salarié en CDI victime de licenciement. L’ATD majorée permettra de combler une baisse de salaire entre l’ancien et le nouvel emploi pendant 2 ans.

Mise en place d’une cellule de reclassement interentreprises

Financement et accès à la formation -Congé Individuel de Formation- pour les CDD et les intérimaires avec maintien des rémunérations. Au-delà des dispositions prévues par le FAFTT (Fonds d’Aide à la Formation du Travail Temporaire), les conditions d’accès seront étendues pour les intérimaires qui seraient hors délai. Or, c’est justement une partie de cette dernière mesure qui fait l’objet d’un rejet de la part des élus CFDT au FAFTT !
Jeudi 22 juillet, cette instance nationale paritaire se réunissait pour valider officiellement la dérogation soumise par le Préfet et qui permettrait aux intérimaires ayant dépassé le délai pour demander un CIF (dans les 3 mois après la fin de la mission) d’accéder aux stages de formation.

A la surprise des élus CGT qui siègent au FAFTT, le délégué CFDT Bernard BOSSU manifestait son désaccord avec une telle mesure : « Les intérimaires n’ont pas à se plaindre, ils ont eu du travail aux Chantiers pendant quelques années. »

Nous savons toutes et tous que le patronat était et est toujours sur la voie du mépris et de l’arrogance lorsqu’il se débarrasse des intérimaires comme des kleenex. Mais qu’une organisation agisse de la même manière, c’est condamnable ! Le silence et la complicité des élus CGC, FO, CFTC à cette instance également

Seule, la CGT s’est prononcé pour cette dérogation. Une fois de plus nous assistons a une atteinte aux droits des salariés et des privés d’emploi

Après la contribution à la casse du statut des intermittents, après la signature de l’accord UNEDIC qui pénalise les chômeurs, après la démolition des retraites, après la signature chez BOSCH contre les 35h où les salariés travailleront 1 h gratos, voici maintenant une nouvelle attaque des plus  » sociales « , cette fois-ci contre les intérimaires.
LA CGT ne laissera pas faire et elle dit : Non à la discrimination

La CGT ne peut que déplorer un tel comportement. Les salariés précaires, déjà lésés dans leurs droits par l’arbitraire patronal, ne doivent pas être doublement pénalisés lorsqu’ils se retrouvent au chômage.

Quelle est donc cette conception étrange du syndicalisme qui laisse les salariés les plus fragiles face au chômage

Pour la CGT, tous les salariés, qu’ils soient CDI, CDD, intérimaires ou privés d’emploi, doivent bénéficier des mêmes droits.

La CGT prend acte et interpelle les Pouvoirs Publics pour que les intérimaires soient traités d’égal à égal. Ce dispositif exceptionnel est une avancée à mettre au crédit de la CGT avec les salariés de la sous-traitance en lutte. Nous devons continuer à nous mobiliser pour que personne n’en soit exclu(e).
Dès septembre, un comité de pilotage avec les pouvoirs publics et les organisations syndicales doit se réunir pour assurer l’application des différentes mesures. La CGT veillera à que celle-ci soit respectée ! mais… …pour faire respecter nos droits, nous devons répondre à un impératif : Ne pas rester isolés

Prenez contact avec la CGT
USM-CGT Maison du Peuple Place Salvador Allende 44600
Saint-Nazaire tél. 02.40.22.23.21

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