Vers 17h 45, les jeunes revenaient vers le rassemblement après s’être affrontés aux flics au niveau de la dalle de la préfecture. Les (très) jeunes revenaient très chauds de cet affrontement. Dans une certaine excitation, ils faisaient un peu n’importe quoi en s’en prenant notamment aux poubelles, les cramant et les faisant rouler ensuite le long de la rue Pablo Picasso.
A un moment, les jeunes ont renvoyé rouler une poubelle enflammée sur une voiture en mouvement. La poubelle ne s’est pas renversée, le feu n’a pas pris. Autour, des projections de feu ont eu lieu, un peu. Mais la voiture n’a pas pris feu.
De la voiture, une femme paniquée est sortie en se jetant sur la plage arrière où étaient ses deux enfants. Je l’ai notamment vue sortir son enfant.

Je répète qu’il n’y avait pas de feu. La petite fille a été sortie par d’autres gens qui ont réagi direct.

Suite à ça, les jeunes qui avaient fait cette connerie se sont fait grave embrouiller par la foule, et notamment des plus grands qui les ont accusés de faire n’importe quoi. Parallèlement à ça, des gens ont poussé la voiture de manière à l’écarter du feu. Un mec s’est d’ailleurs fait écraser le pied à cette occasion par les pneus.
Tout le monde a réagi et a aidé la maman à retrouver sa fille, qui avait été perdue dans la mêlée. Mais à ce moment là on n’a pas été très aidé par la police parce qu’ils ont gazé massivement jusqu’à ce qu’on ne puisse littéralement plus respirer dans la rue. A ce moment là, la maman n’était plus du tout en danger…

Donc plusieurs éléments sont à sortir de ça :

– La voiture n’était pas en feu. Elle ne l’a d’ailleurs jamais été. Une voiture a bien brûlé plus tard au même endroit mais il s’agissait d’une Renault Clio grise alors que la voiture de la dame était (me semble t’il ) une Peugeot.

– La maman n’était pas en danger, il n y a pas eu d’agression physique sur sa personne, ni sur les enfants évidemment.

– Il y a eu une grande solidarité des gens auprès de la maman. Les gens ont tout fait pour retrouver sa fille.

– La préfecture joue un rôle louche puisqu’elle tire sur la corde affective. On a connu ce procédé pendant la manif du 14 juin contre la loi travail à propos de l’hôpital Necker. Pareil durant la COP21, où la préfecture avait tenté de camoufler les violences policières en utilisant les morts du 13 novembre.