Et qui “discrimine“-t-il ? TEVA, une très grosse entreprise pharmaceutique israélienne qui inonde le monde de médicaments génériques. Empêche l’industrie pharmaceutique palestinienne de se développer, et omet de mettre des notices en arabe pour les Palestiniens.

Le comité BDS 57 avait informé par courrier nominal des pharmaciens pour attirer leur attention sur les agissements de TEVA et leur signaler qu’il était possible de vendre d’autres génériques.
A ce procès, seule TEVA s’était constituée partie civile.

Pour une fois, on n’ y a vu ni le CRIF, ni la Licra, ni l’avocat Golnadel ni leurs amis qui poursuivent à tour de bras, comme à Mulhouse, ceux qui appellent à boycotter les produits israéliens, et les services, soit tous les produits soit pour certains seulement les produits issus des territoires occupés. Mais comment les distinguer ?

Très récemment le gouvernement français a exigé que les commerces indiquent clairement l’origine des produits quand ils viennent des colonies, par exemple avec mention “territoire occupé”, “colonies”, ou “Palestine” ! Le gouvernement français sera-t-il mis en examen pour “discrimination” ? N’a-t-il pas boycotté le Mexique après l’assassinat de centaines d’étudiants ? Sans parler du boycott mondial de l’Afrique du sud contre l’apartheid.

Rappelons que ce boycott d’Israël a été lancé par 170 organisations palestiniennes et repris dans le monde entier. C’est la réponse non-violente de la société civile mondiale au colonialisme, et à l’apartheid de l’État d’Israël. En effet ni l’ONU, ni l’Union européenne ni les États dits démocratiques ne font respecter le droit contre les gouvernements israéliens. Et maintenant que Trump est président, après les 38 milliards de dollars versés par Obama, -et 200 millions à la Palestine-, tout est à craindre comme l’établissement de l’ambassade US à Jérusalem, dont la zone est doit devenir capitale de la Palestine ; de même des centaines de logements vont encore être construits et l’aile d’extrême-droite du gouvernement propose d’annexer la colonie de Maale Adoumin, ce qui couperait la Cisjordanie en deux, empêchant tout État palestinien continu et viable.

Les amis de la Palestine et de Richard étaient venus de nombreux endroits. Du Luxembourg proche, de Metz et Nancy, de Strasbourg, de Besançon, d’Albertville, de Paris, etc. Les associations, syndicats et partis progressistes étaient tous représentés comme on le voit sur les photos.

Trois prises de parole ont eu lieu, de BDS 57, de BDS national et de l’UJFP. Europalestine était bien représenté sans avoir été invité à parler.

A 14h tout le monde s’est dirigé vers le tribunal. Il a fallu un certain temps, vu l’affluence, pour passer les contrôles, déposer les papiers d’identité, puis la salle, pas très grande, s’est vite remplie au point que plusieurs ont dû rester debout.

On a attendu, puis les juges qui avaient d’abord fait entrer un justiciable encadré par des gendarmes, l’ont fait ressortir. Richard a été appelé à la barre, accompagné par son avocate Me Glock. Mais en moins de cinq minutes, la Cour a décidé de renvoyer le procès en hésitant sur la date du renvoi, fixé finalement le 2 février. Le motif invoqué étant que la procureure n’aurait pas eu le temps de prendre connaissance du mémoire en défense !

On peut se demander si la vraie raison ne serait pas dans le nombre imposant de supporters de Richard, avec l’espoir que le 2 février ils seront moins nombreux…Un défi à relever, donc !

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