L’appel

2017 sera une année décisive, marquée par un climat politique confus et organisé autour des idées de l’extrême droite : racisme et austérité, nationalisme et sécurité. Les élections présidentielles sont pour beaucoup un moment important de la vie politique. On nous impose différents programmes et à nous de les valider par notre vote, en d’autres termes de « choisir le moins pire ». Nous sommes nombreuses et nombreux à ne plus croire dans ces élections, que nous ayons déjà voté, jamais ou seulement par dépit. La classe politique le sait et nous en faisons la douloureuse expérience, les élections auront lieu avec ou sans nous, tout en nous éjectant d’office du débat politique et de ses thématiques. Il est temps de poser pour nous et celles et ceux qui se reconnaissent dans cet appel un agenda politique avec nos problèmes, qui auront des impacts réels et immédiats.

Au cours du mouvement social né de ce printemps 2016, nous avons déjà prouvé notre volonté d’être et de rester ingouvernables en refusant une loi pour certain-e-s et son monde pour d’autres. Contrairement aux candidat-e-s à la présidentielle, nous n’avons pas de prétendue solution miracle, mais la proposition de se rencontrer pour réfléchir à la manière de s’opposer à un régime qui dépérit chaque jour un peu plus. L’idée étant de penser d’autres manières d’organiser nos vies, c’est-à-dire d’intervenir dans le quotidien, comme le font certain-e-s sur la ZAD de Notre-dame-des-landes ou comme d’autres l’ont fait contre la loi travail. Par l’organisation collective, la confrontation positive de nos différences, nous pouvons dès maintenant refuser de prendre part à cette mascarade et intervenir sur les enjeux qui nous inquiètent et sont les nôtres : les régressions sociales, les politiques réactionnaires et l’envie de se saisir d’espaces pour expérimenter d’autres formes de vie.

Intervenir en politique ce n’est pas se montrer sur un plateau télé pour se vendre, mais agir sur des problèmes concrets en s’ouvrant aux personnes ayant pris part à différents mouvements de révolte ces dernières années et en les connectant pour les amplifier.

Dès maintenant, sans trêve, pour un autre monde !

Nous invitons l’ensemble de la jeunesse, les moins jeunes également, à venir à Paris pour discuter, écouter, s’organiser autour des élections, le samedi 28 et le dimanche 29 janvier, au CICP, 21 Ter rue Voltaire, de 12h à 20h (Métro Rue des Boulets ?).

Entrée prix libre pour aider à payer les locaux.