Il est 9 h du matin, les 17 activistes viennent dans le calme occuper l’agence BNP-Paribas de l’avenue Charles de Gaulle, pour y organiser le « Fraudathon », le Téléthon des fraudeurs fiscaux. L’objectif affiché de cet événement un peu particulier est de rappeler que la fraude fiscale coûte plus 100 milliards d’euros par an à la France. Or cette somme pourrait servir à financer une transition sociale et écologique ambitieuse, créatrice d’emplois et permettant de répondre aux enjeux climatiques.

Dans une ambiance détendue, les militants-e-s ont enchaîné des animations et des prises de paroles permettant de mettre le doigt sur les conséquences économiques, sociales et environnementales de l’évasion fiscale. Les spectateur-rice-s avaient l’occasion de réduire symboliquement le montant de la fraude grâce à des jeux comme « Qui veut frauder des milliards ? » et le colin-MILLIARD, où un inspecteur du fisc yeux bandés doit retrouver l’argent caché dans les paradis fiscaux.

Des appels fictifs de fraudeurs repentis ont rythmé l’émission improvisée par les activistes, qui ont également annoncé leurs cinq revendications pour lutter contre l’évasion fiscale (cf. anv-cop21.org/9-janvier-faisons-proces-de-levasion-fiscale/).
Ironie de l’histoire, ou plutôt de la géographie, cette agence est située en face du centre des finances publiques nazairiennes ! Mais cela ne semble pas suffisamment proche pour permettre de lutter efficacement contre l’évasion fiscale…

Vers 12h, la police a évacué les activistes dans le calme. Aucune dégradation ni aucun débordement n’ont été commis par les militant-e-s non violent-e-s.

Les millitant-e-s ont également appelé les citoyens à continuer les occupations d’agences BNP-Paribas jusqu’aux journées de mobilisation nationale les 9 et 10 décembre. Et à se réunir en masse le 9 janvier à Dax pour le procès de Jon Palais, poursuivi pour fauchage de chaise lors de la campagne 2015. Le collectif avait procédé aux réquisitions de 196 chaises dans des banques de toute la France dans l’optique de la COP 21.
Mais pour les activistes, il est bien plus urgent et légitime de faire le procès de l’évasion fiscale : « Ce ne sont pas les Faucheurs de chaises qu’il faut juger, mais l’évasion fiscale en bande organisée », d’après Benjamin, militant du GIGNV.

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