Liberté pour Romina

Il y a un an et demi Romina fut violée par Eduardo Vargas et s’est retrouvée enceinte. Elle a occulté durant sept mois sa grossesse et a tenté d’avorter par des méthodes « maison ». A sept mois, elle a accouché seule dans les toilettes de sa maison et sous stress post-traumatique, elle a mortellement blessé la nouveau-née.
« Pour Romina, tout serait différent si elle avait eu accés á la pillule du lendemain.Si dans cette situation et dans cette société, il y avaient d’autres conditions pour les femmes qui souffrent de l’humiliation d’être violées, la situation serait autre. Pour celles qui peuvent réaliser un avortement dans ce pays et qui peuvent payer des milliers de pesos, il n’y a pas de problémes, en revanche les femmes pauvres souffrent davantage. Romina subit une double oppression, être femme et pauvre. » (Maria Conti)
Pour le juge Argentino Juárez, le viol subit par Romina n’est pas important et il ne le mentionne pas dans son jugement. La justice, représenté par ce juge, a laissé son violeur en liberté. Le juge Juárez ne sait peut être pas que la violence contre la femme est toute action ou conduite basée sur le genre, qui cause mort, dommage ou souffrance physique, sexuelle, psychologique ou émotionnelle aux femmes, autant dans la sphére publique que privée, en accord avec la Convention Interaméricaine pour Prévenir, Sanctionner et Erradiquer la Violence Contre la Femme de l’Organisation des Etats Américains (OEA).
Cela fait un an que Juárez exerce une violence contre Romina. En ayant prit 12 mois pour décider de la procédure et ne permettant pas pendant neuf mois qu’elle recoive une aide psychologique. Il lui a imposé un régime humiliant et restreint les visistes. De plus Romina doit supporter les insultes constantes du personnel carcéral.
On estime qu’en Argentine, se réalisent entre 335.000 et 400.000 avortements par an. La moyenne des naissances est de 650.000 par an, ceci signifie qu’il se réalise environ un avortement pour deux grossesses. Entre 30 et 40 pour cent des lits d’hopitaux publics de gynécologie sont occupés par des femmes qui souffrent de complications suite á des « avortements maison » ou mal réalisés. La majorité de ces femmes sont de faibles ressources économiques. 200.000 femmes en meurt chaque année.
Le cas de Romina est un exemple de ce qui arrive quand un Etat regarde de l’autre côté quand celles qui souffrent sont des femmes, quand l’hypocrisie et la religion s’entremélent pour dénier le droit de toutes les femmes á l’accés á la prévention de grossesses non désirées et aux avortements gratuits et sûrs. Le cas de Romina est aussi un cas de Justice. Beaucoup de juges n’ont pas la capacité de comprendre les situations par lesquelles doivent passer les femmes violées ou avec des grossesses non désirées.

Ma vie depuis la prison, par Romina Tejerina

« Pour toutes les personnes qui me soutiennent et spécialement pour le ministre de la justice. Je suis trés mal parce que c’est quelque chose d’injuste tout cela, ce qu’ils me font est terrible. Je suis enfermée depuis le 16 avril 2003 et ils ne m’ont pas donné la possibilité d’étudier, je sais que le juge Argentino Juárez le savait. Je suis trés désespérée parce que j’ai peur qu’une autre fois ils me nient mon opération (indiquée en urgence en conséquence de complications dérivées de manoeuvres avortives). Vu que cela vient de ce maudit 1er aout oú ils ont abusé de moi. L’unique chose que je sais est que si il m’arrive quelque chose au niveau de ma santé, le responsable sera le juge.
A mesure que le temps passe, tout ceci me met trés mal. Mais j’ai l’espoir que je vais avoir une réponse favorable. Vu que par cet enfermement, je suis en train de payer quelque chose d’injuste. C’est quelque chose que je n’avais jamais imaginé pouvoir m’arriver, un cauchemar qui doit prendre fin une fois pour toutes. Il devrait y avoir une justice en Argentine et que n’aient pas seulement de l’espace les personnes qui ont de l’argent, cela devrait être la même chose pour tous. Parce que non seulement ils détruisent une enfant, une femme mais aussi une famille compléte, qui n’a pas de futur si ce n’est un futur frustré sans aucun espoir.
Ce sujet qui a abusé de moi ne peut pas vivre en paix vu que c’est un psychopathe qui ne peusent qu’á faire du mal aux jeunes comme moi, qui a ruiné toute ma jeunesse. Je me sens trés sous pression et contrôlée par le personnel. Je sais que je suis internée, que je suis détenue, mais il n’est pas nécessaire qu’ils me mettent autant de pressions psychologiques parce que ca me fait tres mal et chaque jour qui passe est comme un calvaire de voir les mêmes personnes et recevoir des ordres de personnes qui peut être sont pires que nous. Dans cet endroit il y a beaucoup de discrimination de la part du personnel. La seule chose que je veux maintenant est qu’il y ait une justice pour ue je sois remise en liberté et que mon violeur pourisse ici et passe par tout ce dont je suis passée. C’est tout ce que je peux écrire de cette prison injuste ».

Romina a besoin d’aide.
La mobilisation internationale servira á rendre visible la situation de Romina et exiger sa liberté.
Organisez une mobilisation et remettez un document á l’ambassade d’Argentine. Le 16 juillet 2004, la cour de cassation confirmera le jugement qui a condamné Romina á la prison á la perpétuité.
Pour plus d’informations (en espagnol), vous pouvez contacter : zula_lauz@yahoo.com.ar
ou en francais : santelmo@no-log.org