« Le samedi 08.10.2016 au soir, une série d’incidents ont été rapporté par des membres de notre groupe, qui auraient eu lieu sur le Site de Bellevue, à la Zone à Défendre de Notre-Dame-des-Landes.

La liste suivante des éléments rapportés est exhaustive.

Sont rapportés :
– Entre 21h et 23h, sur le site de Bellevue : des propos sexistes, virilistes, machistes, et anti-végan, tenus en public, par des militants non-identifiés, visiblement éméchés, dont certains éléments laissent à penser qu’ils entretiennent des relations proches au Mouvement Inter-Luttes Indépendants (MILI).
– Entre 21h et 23h sur le site de Bellevue , l’agression physique, à deux reprises, à 30 minutes d’intervalle, et par deux militants différents non-identifiés, visiblement éméchés, sur un membre (sobre au moment des deux agressions) du 2ième peloton de la Division Antifasciste des Loups Libertaires -peloton Louise Michel.
Le membre de la DALL, isolé au moment des faits, reconnait avoir porté des coups aux visages de ses agresseurs pour se dégager.
Le membre de la DALL assure ne jamais avoir vu auparavant ses agresseurs.
Les circonstances de l’agression laisse à penser que les agresseurs sont des membres, ou gravitent occasionnellement, autour du MILI -notamment des slogans pro-MILI entonnés quelques minutes avant la seconde agression mène à cette hypothèse.-
Si les auteurs des agressions n’ont pas été clairement identifiés, la situation nous semble tout à fait suspecte : le membre de la DALL agressé était mandaté en tant qu’opérateur communication pour la Division auprès du MILI, et ce depuis fin février, son mandat était toujours en cours au moment des faits.

– Entre 21h et 23h sur le site de Bellevue, il est rapporté : un coup de pression, et des menaces de coups, de la part d’un militant non-identifié, visiblement éméché, dont des éléments suggèrent ses affinités -ou son appartenance- au MILI, sur un individu, apparemment venu en soutien à la ZAD, inconnu de la Division.
Le membre présumé du MILI cherchait vraisemblablement, par son agression, à brûler le drapeau du militant. Drapeau qui ne présentait selon nous aucune charge symbolique qui consisterai à une justification d’un tel comportement.

Il est inutile de dire combien nous condamnons ces pratiques injustifiables. Ni l’alcool ni la drogue ne sauraient expliquer de tels comportements.
Si les responsabilités individuelles n’ont pas pu être clairement établies, des doutes persistants planent sur des membres -occasionnel.les ou non, sympathisants.es ou membres- du groupe du MILI.

Ainsi, et par conséquent, nous disons deux choses :

– Premièrement, nous décidons collectivement, par le présent communiqué, de couper toutes les formes de relations et de communication entre notre groupe et le MILI, nous retirons dès à présent les mandats d’opérateurs à plusieurs de nos membres, en charge de ces fonctions auprès du MILI.

– Deuxièmement, nous invitons les groupes affinitaires en lien avec le MILI : à la reconsidération de leurs rapports en vue des éléments sus-nommés, à l’auto-critique, à la réflexion quant à la pertinence politique de leurs relations, et à la toxicité éventuelle de pratiques, jugées oppressantes selon nous.

Enfin, à nos amis du MILI, que nous savons sincères, nous leur disons ceci :
– Nous savons combien la pérennité d’une organisation est une affaire complexe, vous le savez peut-être mieux que nous, car vous avez des paramètres de communications extérieures supplémentaires a négocier, que nous avons de notre côté, collectivement, préféré écarter.
Cependant, nous souhaitons vous dire, que l’horizontalité ne se décrète pas, elle se construit, sérieusement, méthodiquement, mandat par mandat.
Nous pensons qu’un amas de groupes affinitaires produit toujours, malgré lui, du leadership, du trafic de leadership, de l’hégémonie personnel de capital politique et organisationnel. L’amas affinitaire génère des dynamiques qui reconstruisent des schémas connus, hiérarchiques, de dominance, il y a celleux qui ont toujours raison, et celleux à qui l’ont coupent toujours la parole.

Ici par ce communiqué, nous sommes conscients que nous avons perdu, chacun.e, l’accroissement de notre force. De cette manière, nous percevons ce communiqué comme un aveu d’échec à l’accrétion de nos forces communes, et nous regrettons cette situation.

Nous ne souhaitons pas générer une bataille de communiqués stériles, et nous ne souhaitons pas nous écharper publiquement : peu nous importe vos réactions publiques, peu nous importe que vous réalisiez des purges en interne, des communiqués de déni, ou de calomnies à notre égard, nous estimons, par ce communiqué, avoir alerté nos amis.es, et nos camarades sur des pratiques qui doivent disparaitre à tout prix de nos milieux.

Nous rajouterons, à celleux qui souhaiteraient réaliser des représailles physiques ou orales en réponse à ce communiqué, sur l’un de nos membres ou de nos amis.es : soyez certain.es de notre capacité à répondre avec justesse, avec précision, et immédiatement.

Férocement Antifascistes. »

Signataires du communiqué (dans l’ordre.) Retour ligne manuel
– A voté, à l’unanimité, le 2ième peloton de la DALL -Peloton Louise Michel.
– A voté, à l’unanimité, le 5ième peloton de la DALL -Peloton Elysée Reclus.
– A voté, à majorité, le 1er peloton de la DALL -Peloton Buenaventura Durruti.
– A voté, à l’unanimité, le 3ième peloton de la DALL -Peloton Voltairine de Cleyre.
– N’a pas pu prendre part au vote, le 4ième peloton de la DALL -Peloton Abdullah Öcalan.