Les riverains de la Zone à Défendre se déclarent prêt à soutenir les expulsés en cas d’évacuation. Ils s’opposent à toute intervention des forces de l’ordre. « Elles ne devront pas s’attendre à notre collaboration » précisent-ils.

Toute forme d’évacuation ou début de travaux serait vécue comme une agression.

L’hélicoptère de la gendarmerie qui tournoie au-dessus de leurs maisons, le militaire avec arme de guerre devant la boulangerie, les contrôles d’identité devant l’école, les barrages bloquants de CRS pour aller sur des lieux de vie, voilà ce que les riverains des communes proches de la ZAD n’ont pas envie de revivre. Ce n’est pas dramatiser que de le dire puisqu’ils l’ont déjà vécu en 2012.

« Nos collègues et nos familles, inquiets sur ce qu’ils entendent ou lisent dans les médias, nous questionnent sans arrêt sur notre proximité de la ZAD. Pour nous, tout ceci n’est que rumeur et fantasme. Au contraire, la diabolisation des zadistes nous attriste car ce sont nos voisins avec qui nous vivons en bonne intelligence depuis 7 ans. »

Ne prenant pas souvent la parole, bien que directement concernés, ils décident de faire entendre leur
voix et d’expliquer leur réalité quotidienne.

Pour bon nombre d’habitants, la ZAD est perçue comme un lieu d’échanges, de protection de l’environnement et de fleurissements dans tous les sens du terme. C’est pourquoi ces riverains souhaitent lui apporter leur soutien, alors que les expulsions s’annonceraient imminentes.