A 2 ans du massacre d’Avellaneda (du pont Pueyrredon) : nous sommes toutes et tous Maxi y Dario !

Cela fait deux ans que furent assassines Dario Santillán et Maximiliano Kosteki, militants du MTD Anibal Verón. Les responsables polítiques du massacre sont toujours impunis. Cependant, si durant ces annees l’impunite a eu quelque contrepoids, ce fut la permanente mobilisation populaire du 26 de chaque mois et la denonciation publique des responsables au travers d’escraches (aux policiers, politiques et juges) qui furent la maniere dont celles et ceux d’en bas avons d’ exiger la justice.

Ainsi grace aussi au travail militant de beaucoup de camarades il a ete clairement demontre qu’ il ne s’ agissait pas d ‘un fait isole, d’un commissaire devenu « fou », mais d ‘une repression coordonnee entre plusieurs forces (polices de la province de Buenos Aires et Federale, la gendarmerie et prefecture), orquestree par les gouvernements national et provincial durant les semaines precedentes et legitimee par les medias complices avec des titres du style « la crise s’ est soldee par deux morts » (Clarin, 27/6).

Le 26 juin 2002 fut une partie de chasse dans laquelle ne furent pas seulement assassines de maniere premeditee deux camarades tres chers mais il y eu aussi 34 camarades blesses par balles (quelques uns dans un etat grave) et 160 arretes, beaucoup d’entre eux furent frappes et humilies durant leur detention. De plus les forces repressives entrerent par la force dans un local de Iquierda Unida (parti politique de gauche) et continuerent a arreter des gens dans l ‘hopital Fiorito en detruisirent les preuves (les balles extraites a l’ hopital furent eliminees). Et comme si cela ne suffisait pas, la persecution alla jusque dans la station ferroviaire de Lanus.

En partie, depuis ce cote, nous avons pu desarticuler l’ idee de « choc entre bandes piqueteras » et demontrer la responsabilite d’ un Etat policier qui attaque ceux qui s’ organisent et luttent pour un changement social. Ceci etait precisement l’ objectif de la persecution et du massacre de cette journee : atomiser et fragmenter au moyen de la violence ceux qui s’ etaient unis. Rappelons que ce jour, ne marcha pas que le MTD Anibal verón (qui en ce moment integrait la CTD Aníbal Verón) mais aussi le Bloque Piquetero Nacional, le MIJD et Barrios de Pie -entre autres mouvements-, ainsi que plusieurs assemblees, regroupements et federations d’ etudiants, collectifs de contre- information et de defense des droits de l’ homme, etc, avec un large eventail de revendications qui comprenaient l’ augmentation des plans sociaux, du travail digne, la desinculpation des lutteurs sociaux et la solidarite avec les fabriques recuperees.

Il est egalement evident qu’ on continue a occulter les veritables responsables et qu’ aujourd’ hui existe une continuite dans la persecution, de la part de l’ Etat et des medias, des combattants sociaux meme si jusqu’ a maintenant cela se fait sans reprimer ouvertement mais en judiciarisant, pour dans un futur proche commencer a faire des proces pour « troubles et intimidation sur la voie publique ». Un exemple dans la region est ce qu’ ont souffert les travailleurs de YPF, inculpes pour avoir reclame leurs droits. Ainsi que la persecution judiciaire que portent en avant des juges comme Marcelo Romero contre les mouvements de chomeurs, en demandant de filmer les colonnes qui defilent dans les rues de la ville. C’ est a dire que tout cela fait partie d’un objectif clair : isoler ces mouvements et preparer le terrain a des proces judiciaires et repressifs et ainsi freiner l’ organisation populaire.

Mais au dela de la persecution de la misere et des secteurs qui s’ organisent, les raisons pour lesquelles se sont battus les camarades assassines, le travail digne et le changement social, demeurent toujours en vigueur. Pour cela, si le pont cree pour passer rapidement, pour se croiser et ne pas s’ arreter, ce samedi 26 reconstruisons-le comme un lieu de rencontre. Comme un site pour nous arreter. Pour que les pietons, ceux qui sont a pied, ouvrons de nouveaux chemins, marchons la longue nuit et arretons la marche -soberbia- du pouvoir du capital.

¡Basta de criminalisation de la protestation et desinculpation de tous les militants ! !

Compañeros Dario y Maxi :

¡Presents maintenant et pour toujours dans chaque lutte et dans chaque camarade !