• Groupe 1 Médics nantais :

Blessures ouvertes à la tête dès le début, beaucoup de sang, impact d’environ 7 cm de diamètre. Blessure ouverte à la joue.
Gazage à la main des Forces de l’Ordre, trois cas de convulsions à cause des lacrymos.
Un doigt arraché par un mortier.
Un pied blessé (hématome et saignement).
Explosion d’une grenade de désencerclement, plaie de environ 5 cm de diamètre sur le tibia, peau arrachée, gonflement des tissus.
Tige métallique reçue dans la cuisse.
Crises d’angoisse.
Côtes cassées et refus de la Police d’exfiltrer les blessés dans un premier temps.
Malaise d’un médic.
Un journaliste reçoit une grenade de désencerclement, des impacts à la cuisse et à la hanche droite.
Deux personnes également blessées par ces grenades, au tibia et à la jambe.

Dans un hall :

Suite à une énième grenade, grande brûlure à la jambe droite et peau arrachée.
Cuisse profondément touchée par un éclat de grenade + œdème et saignement de la cheville gauche (redirection vers un hôpital).

Un néerlandais a reçu un pavé à la base du cuir chevelu, cela a causé un « trou ».
Une jeune femme de Nantes a reçu un tir de LBD dans le pied.

Pour un médic, état de choc post-gazage + brûlures et vomissements.

 

  • Groupe 2 Médics nantais :

Une femme âgée qui ne faisait que passer a fait une crise de panique.
Intoxications au gaz et a fortiori nausées et vomissements.
Un impact à l’arcade sourcilière.
Un jeune homme désorienté et brûlé par les gaz.
Brûlure légère à la main.
Plaie légère au poignet (éclat de grenade, environ 3cm).
Hématome au mollet du à l’usage d’un flashball.

 

  • Groupe 3 Médics nantais :

Un jet de pavé au niveau du visage du médic, KO d’une dizaine de secondes, étourdissements, légèrement amorphe durant une trentaine de minutes. Le casque a aidé mais il y a encore des suites traumatiques.
Beaucoup de personnes gazées.
Beaucoup de blessures ouvertes à la tête à cause des coups de matraques.
Brûlure à la main.
Tir de LBD dans le mollet, hématome.
Tir de LBD dans le bras, éraflure.
Médic parisien a reçu un coup de tonfa vers le crâne, au bord de l’évanouissement.
Tir de LBD dans l’aine (à 2 cm des parties génitales), éraflure d’environ 10 cm.
Une jeune femme a reçu des éclats de grenade vers les pieds, ses chaussettes ont amorti le choc mais éraflures et désorientée.

 

  • Groupe 4 Médics nantais :

Blessure à la tête, négociation nécessaire avec les Gardes Mobiles pour une évacuation, une seule personne pouvait accompagner le blessé à l’hôpital. Fouilles.
Dans l’hôpital, une vingtaine de personnes étaient déjà présentes pour des blessures similaires, certaines étaient déjà prises en charge et d’autres non.
Tir de flashball dans la joue.
Beaucoup de Maalox utilisé à cause des très nombreux tirs de grenades lacrymogènes.

 

  • Aux Invalides :

Projectile reçu dans la main, hématomes, contraction des muscles de la main entraînant une forte douleur.
Blessures au crâne pour au moins deux personnes, une sans urgence immédiate et l’autre plaie ouverte et saignements (utilisation de compresses et de bandages).
Plusieurs personnes en état de choc viennent spontanément voir les médics.

 

  • Dernière nasse :

Grande violence, des personnes se jetaient par-dessus le muret/par dessous les douves des Invalides. Devant le muret, tabassage « en règle » de la part des Forces de l’Ordre.
Sauts d’environ 3 mètres de hauteur afin de pouvoir échapper à la Police.
Une herse a été mise en place au sol (normalement utilisée pour freiner les voitures et crever les pneus lors de courses-poursuites notamment, il s’agit d’une ligne de grosses pointes que l’on pose au sol), au moins deux personnes ont marché sur les pointes de la herse, cela a occasionné des plaies sous les pieds car les semelles des chaussures étaient trouées.
Une personne a reçu plusieurs coups de matraque sur le crâne, cela a occasionné des hématomes.
Gazage à main, au moins deux personnes ont été brûlées au niveau des yeux, de la gorge et de la peau.
Journaliste blessé à la jambe.

 

  • Bilan physique et émotionnel :

Attitude de la Police plus bienveillante à Paris que à Nantes envers les médics.

Caméras dans le cortège syndical, observation d’insultes, fouilles et mauvais traitements totalement arbitraires. La tente médic de Paris est extrêmement pratique mais c’est beaucoup moins simple à mettre en place sur Nantes.

Un des médics n’a pas apprécié le déroulé de ces journées concernant la logistique (notamment le trajet), a du remonter depuis le périphérique pour suivre la manif et a eu du mal à retrouver la tête de cortège. Lors du passage dans l’impasse, il y avait énormément de monde. Paniqué à l’annonce des blessés. Dur de se retrouver après la manifestation.