Les charges retenues contre les militants

Un an après l’action du pont de l’Aubonne, durant laquelle l’incompétence de la police a failli coûter la vie de deux personnes, trois militants anti-G8 sont assignés en justice par les autorités suisses. Ils sont inculpés d’entrave à la circulation publique ET de mise en danger de la vie des automobilistes…

Souvenez-vous: le 1er juin 2003, un groupe affinitaire international mettait en place un blocage sur l’autoroute Genève-Lausanne, itinéraire emprunté par les délégations officielles pour se rendre au sommet du G8, à Evian. Deux grimpeurs confirmés, Martin Shaw et Gesine Wenzel, se sont ensuite suspendus à une corde tendue en travers du viaduc autoroutier surplombant la vallée de l’Aubonne. Les autres militants avaient auparavant érigé un barrage de sécurité, 100 mètres en amont de la corde, et informé à maintes reprises les automobilistes et la police. Malgré ces précautions, un policier a coupé cette corde, projetant Martin dans le vide, 20 mètres plus bas, dans le lit rocailleux de la rivière. Seule la chance lui a permis d’avoir la vie sauve. Le morceau de corde auquel Gesine restait suspendue a été retenu in extremis par le groupe qui l’assistait.

La chute a provoqué chez Martin de multiples fractures graves, à la colonne vertébrale, au pelvis et au pied. A ce jour, il n’est pas encore certain de pouvoir retrouver sa pleine mobilité. Souffrant d’un syndrome de stress post-traumatique (PTSD), Gesine suit une thérapie depuis plusieurs mois. Le reste du groupe a été très traumatisé par cette terrible expérience; plusieurs de ses membres sont toujours en suivi thérapeutique pour troubles post-traumatiques et leur vie quotidienne est encore perturbée. Après une année de souffrances physiques et psychiques, les deux grimpeurs et un troisième militant vont passer en jugement, à Nyon. Sept autres membres du groupe d’action ont déjà été condamnés par défaut à une peine de quinze jours de prison, assortie d’un sursis de deux ans, et à une amende de 420 francs suisses (environ 300 euros).

Les trois personnes inculpées vous invitent à venir en nombre le jour du procès, pour assurer une présence massive devant le tribunal de Nyon. Ils veulent utiliser ce cas évident (étayé par un enregistrement vidéo accablant pour la police), qui illustre la violence des forces de répression et l’impunité dont elles jouissent, pour faire connaître cette affaire et les nombreux autres cas de brutalités policières qui ne sont pas médiatisés. Nous insisterons notamment sur le lien avec le procès de Gênes, intenté à la police suite à l’attaque indéfendable du centre IMC et des militants altermondialistes qui dormaient à l’école Diaz.

Lettres de soutien

Les militants demandent d’envoyer aux autorités suisses concernées des fax et des e-mails condamnant le procès et dénonçant les violations des droits humains perpétrées par les «forces de l’ordre» durant le G8. Pour les télécharger les lettres types et pour signer la lettre officielle, voir sous www.aubonnebridge.net

Droits fondamentaux et mondialisation

Le procès sera suivi de près par la Commission internationale d’enquête pour la sauvegarde des droits fondamentaux dans la mondialisation, qui réunit principalement des juristes spécialisés dans le contrôle des activités policières au cours des manifestations, depuis les abus relevés pendant le sommet du G8 à Gênes, en 2001. Leurs enquêtes ont permis de poursuivre en justice la police italienne, pour la toute première fois. Par le plus grand des hasards, ce procès commencera deux jours avant celui intenté en Suisse aux militants du pont.

L’enquête sur les responsabilités de la police

Gesine et Martin ont porté plainte contre la police pour mise en danger de leur vie, lésions corporelles graves et non-assistance à personnes en danger. Le juge initialement chargé de l’instruction du dossier a été récusé, pour avoir refusé d’entendre les témoignages des autres militants présents sur le pont et n’avoir demandé l’enregistrement vidéo qu’un mois plus tard. La tenue de ce procès est toujours très incertaine, et les chances que les policiers responsables soient punis semblent extrêmement minces.

Le rassemblement antirépression

Le week-end précédant le procès (soit les 26 et 27 juin) offrira une occasion de rassembler des gens, afin d’examiner les possibilités de tisser un réseau plus fort et plus efficace pour lutter contre la répression en Europe. Le thème du syndrome de stress post-traumatique sera mis en avant, dans le but d’améliorer la prise en charge et la gestion des traumatismes liés à la répression.

L’invitation à ce rassemblement a été envoyée à plusieurs groupes et organisations de divers pays qui s’impliquent activement dans la lutte antirépression ou s’y intéressent à différents niveaux: réseaux de solidarité, collectifs de défense des droits humains, organisations de soutien aux prisonniers, groupes d’assistance aux réfugiés, etc.

Le nombre des places d’hébergement étant limité, il est préférable de contacter les organisateurs avant de venir à Genève pour le week-end.

La campagne du Pont de l’Aubonne et l’attention apportée au traumatisme

Un des enseignements que nous avons tirés de cette année d’activités qui a suivi l’événement du pont de l’Aubonne est que nous avons souvent concentré notre attention sur les blessures physiques et sur les conséquences judiciaires, au détriment du traumatisme psychologique dont souffrent les personnes qui ont vécu de telles expériences. Du traumatisme léger à la forme la plus sévère, le syndrome de stress post-traumatique (PTSD), l’impact sur la vie personnelle (sans parler de ses effets sur la vie militante) peut se révéler dévastateur.

En plus de fournir une plateforme ouverte aux victimes de la répression policière et de mettre en lumière l’avènement en Europe d’une législation draconienne, visant à museler toute forme de protestation, la campagne du Pont de l’Aubonne servira à attirer l’attention sur le traumatisme subi par les personnes qui militent: comment le reconnaître en nous et chez les autres, comment le gérer et s’en protéger, comment améliorer le soutien que nous nous apportons mutuellement dans de telles circonstances.

Nous rappelons que la campagne est entièrement organisée par des bénévoles. Nous avons donc besoin d’un soutien financier, particulièrement pour la préparation du procès et du rassemblement antirépression.

Liens:

Rassemblement antirépression
http://canmasdeu.net/aubonnebridge.net/meeting.php

Contact pour le rassemblement antirépression
nasenloch@gmx.de

Campagne sur l’action du pont de l’Aubonne (vidéo à télécharger)
www.aubonnebridge.net

«Droits fondamentaux et mondialisation», Commission internationale d’enquête pour la sauvegarde des droits fondamentaux dans la mondialisation
http://www.globaldr.org/

Syndrome de stress post-traumatique (Post Traumatic Stress Disorder)
http://healingtrauma.pscap.org/ (en anglais)

Lettres de soutien
http://canmasdeu.net/aubonnebridge.net/letters.php

Aide financière
http://canmasdeu.net/aubonnebridge.net/finan.php

Un an après avoir failli tuer deux militants, les autorités suisses veulent enfermer les participants à l’action du pont de l’Aubonne.

Martin Shaw (Grande-Bretagne), Gesine Wenzel (Allemagne) et Olivier Lehmann (Suisse) seront jugés le 28 juin prochain, à Nyon, pour entrave à la circulation publique et mise en danger de la vie des automobilistes. Pendant ce temps, les policiers responsables ne sont toujours pas inquiétés.

Un rassemblement contre la répression aura lieu à Genève durant le week-end précédant le procès (les 26 et 27 juin). Il réunira des groupes de soutien aux victimes de la répression pénale ou physique dans toute l’Europe.

Les charges retenues contre les militants

Un an après l’action du pont de l’Aubonne, durant laquelle l’incompétence de la police a failli coûter la vie de deux personnes, trois militants anti-G8 sont assignés en justice par les autorités suisses. Ils sont inculpés d’entrave à la circulation publique ET de mise en danger de la vie des automobilistes…

Souvenez-vous: le 1er juin 2003, un groupe affinitaire international mettait en place un blocage sur l’autoroute Genève-Lausanne, itinéraire emprunté par les délégations officielles pour se rendre au sommet du G8, à Evian. Deux grimpeurs confirmés, Martin Shaw et Gesine Wenzel, se sont ensuite suspendus à une corde tendue en travers du viaduc autoroutier surplombant la vallée de l’Aubonne. Les autres militants avaient auparavant érigé un barrage de sécurité, 100 mètres en amont de la corde, et informé à maintes reprises les automobilistes et la police. Malgré ces précautions, un policier a coupé cette corde, projetant Martin dans le vide, 20 mètres plus bas, dans le lit rocailleux de la rivière. Seule la chance lui a permis d’avoir la vie sauve. Le morceau de corde auquel Gesine restait suspendue a été retenu in extremis par le groupe qui l’assistait.

La chute a provoqué chez Martin de multiples fractures graves, à la colonne vertébrale, au pelvis et au pied. A ce jour, il n’est pas encore certain de pouvoir retrouver sa pleine mobilité. Souffrant d’un syndrome de stress post-traumatique (PTSD), Gesine suit une thérapie depuis plusieurs mois. Le reste du groupe a été très traumatisé par cette terrible expérience; plusieurs de ses membres sont toujours en suivi thérapeutique pour troubles post-traumatiques et leur vie quotidienne est encore perturbée. Après une année de souffrances physiques et psychiques, les deux grimpeurs et un troisième militant vont passer en jugement, à Nyon. Sept autres membres du groupe d’action ont déjà été condamnés par défaut à une peine de quinze jours de prison, assortie d’un sursis de deux ans, et à une amende de 420 francs suisses (environ 300 euros).

Les trois personnes inculpées vous invitent à venir en nombre le jour du procès, pour assurer une présence massive devant le tribunal de Nyon. Ils veulent utiliser ce cas évident (étayé par un enregistrement vidéo accablant pour la police), qui illustre la violence des forces de répression et l’impunité dont elles jouissent, pour faire connaître cette affaire et les nombreux autres cas de brutalités policières qui ne sont pas médiatisés. Nous insisterons notamment sur le lien avec le procès de Gênes, intenté à la police suite à l’attaque indéfendable du centre IMC et des militants altermondialistes qui dormaient à l’école Diaz.

Lettres de soutien

Les militants demandent d’envoyer aux autorités suisses concernées des fax et des e-mails condamnant le procès et dénonçant les violations des droits humains perpétrées par les «forces de l’ordre» durant le G8. Pour les télécharger les lettres types et pour signer la lettre officielle, voir sous www.aubonnebridge.net

Droits fondamentaux et mondialisation

Le procès sera suivi de près par la Commission internationale d’enquête pour la sauvegarde des droits fondamentaux dans la mondialisation, qui réunit principalement des juristes spécialisés dans le contrôle des activités policières au cours des manifestations, depuis les abus relevés pendant le sommet du G8 à Gênes, en 2001. Leurs enquêtes ont permis de poursuivre en justice la police italienne, pour la toute première fois. Par le plus grand des hasards, ce procès commencera deux jours avant celui intenté en Suisse aux militants du pont.

L’enquête sur les responsabilités de la police

Gesine et Martin ont porté plainte contre la police pour mise en danger de leur vie, lésions corporelles graves et non-assistance à personnes en danger. Le juge initialement chargé de l’instruction du dossier a été récusé, pour avoir refusé d’entendre les témoignages des autres militants présents sur le pont et n’avoir demandé l’enregistrement vidéo qu’un mois plus tard. La tenue de ce procès est toujours très incertaine, et les chances que les policiers responsables soient punis semblent extrêmement minces.

Le rassemblement antirépression

Le week-end précédant le procès (soit les 26 et 27 juin) offrira une occasion de rassembler des gens, afin d’examiner les possibilités de tisser un réseau plus fort et plus efficace pour lutter contre la répression en Europe. Le thème du syndrome de stress post-traumatique sera mis en avant, dans le but d’améliorer la prise en charge et la gestion des traumatismes liés à la répression.

L’invitation à ce rassemblement a été envoyée à plusieurs groupes et organisations de divers pays qui s’impliquent activement dans la lutte antirépression ou s’y intéressent à différents niveaux: réseaux de solidarité, collectifs de défense des droits humains, organisations de soutien aux prisonniers, groupes d’assistance aux réfugiés, etc.

Le nombre des places d’hébergement étant limité, il est préférable de contacter les organisateurs avant de venir à Genève pour le week-end.

La campagne du Pont de l’Aubonne et l’attention apportée au traumatisme

Un des enseignements que nous avons tirés de cette année d’activités qui a suivi l’événement du pont de l’Aubonne est que nous avons souvent concentré notre attention sur les blessures physiques et sur les conséquences judiciaires, au détriment du traumatisme psychologique dont souffrent les personnes qui ont vécu de telles expériences. Du traumatisme léger à la forme la plus sévère, le syndrome de stress post-traumatique (PTSD), l’impact sur la vie personnelle (sans parler de ses effets sur la vie militante) peut se révéler dévastateur.

En plus de fournir une plateforme ouverte aux victimes de la répression policière et de mettre en lumière l’avènement en Europe d’une législation draconienne, visant à museler toute forme de protestation, la campagne du Pont de l’Aubonne servira à attirer l’attention sur le traumatisme subi par les personnes qui militent: comment le reconnaître en nous et chez les autres, comment le gérer et s’en protéger, comment améliorer le soutien que nous nous apportons mutuellement dans de telles circonstances.

Nous rappelons que la campagne est entièrement organisée par des bénévoles. Nous avons donc besoin d’un soutien financier, particulièrement pour la préparation du procès et du rassemblement antirépression.

Liens:

Rassemblement antirépression
http://canmasdeu.net/aubonnebridge.net/meeting.php

Contact pour le rassemblement antirépression
nasenloch@gmx.de

Campagne sur l’action du pont de l’Aubonne (vidéo à télécharger)
www.aubonnebridge.net

«Droits fondamentaux et mondialisation», Commission internationale d’enquête pour la sauvegarde des droits fondamentaux dans la mondialisation
http://www.globaldr.org/

Syndrome de stress post-traumatique (Post Traumatic Stress Disorder)
http://healingtrauma.pscap.org/ (en anglais)

Lettres de soutien
http://canmasdeu.net/aubonnebridge.net/letters.php

Aide financière
http://canmasdeu.net/aubonnebridge.net/finan.php