DROIT DE REPONSE AU DAUPHINE LIBERE ET A LA MAIRIE DE GRENOBLE AU SUJET
DU PRESENT ET DE L’AVENIR DES 400 COUVERTS

Le Dauphiné libéré a publié dernièrement deux articles concernant la
traverse des 400 couverts : « Grabuge dans une impasse « , le vendredi 7
mai, et « La fin du squat des 400 couverts » le mardi 11 mai.
Nous occupants et occupantes de la traverse des 400 couverts,
souhaiterions répondre à ces articles qui nous concernent directement, et
qui sont faux sur certains aspects, incomplets sur beaucoup d’autres.

LOGEMENTS SOCIAUX : Moins de la moitié des logements à caractère social.

Le 7 mai, on pouvait lire que la ville de Grenoble prévoyait la
construction d’une « quarantaine de logements neufs – dont la plupart à
caractère social ». Cette information est immédiatement contredite dans
l’article du 11 mai, puisqu’il s’agit de « 32 logements (seulement), 18 en
accession (destiné à la vente), 14 locatifs sociaux (en somme, moins de la
moitié des logements) ».

LOGEMENTS POUR LES PERSONNES AGÉES : des annonces en trompes l’œil.

Dans l’article du 7 mai, on pouvait encore noter que le projet
d’aménagement comprend « une résidence pour personne âgées », idée qui
s’apparente à celle de « maison de retraite ».
Lorsque l’on sait depuis combien de temps les habitants et habitantes du
quartier Centre-Gare réclament cette maison de retraite, on comprend la
valeur symbolique d’une telle annonce.
Pourtant, Mr Buisge, gérant pour Grenoble Habitat le projet immobilier des
400 couverts, reconnaît que seuls « certains appartements seront aménagés
pour les personnes âgées », précisant que cela signifie en tout et pour
tout l’installation de barres de soutien dans les sanitaires, de portes
élargies et d’ascenseurs.
On est donc bien loin d’une structure d’accueil spécialisée et de
l’organisation d’espace de vie collectif pour les personnes âgées
dépendantes et /ou isolées. Notons que le Dauphiné libéré, la ville ou
Grenoble Habitat sont coutumiers de tel abus de langage, qui assurent
l’adhésion de riverains très demandeurs, et qui pour la plus part croient
encore à l’implantation d’une maison de retraite traverse des 400
couverts.
En somme, comment faire passer une opération immobilière assez banale,
c’est-à-dire lucrative, pour un projet à caractère social.

LOCAUX DESAFECTES : négation de l’existence du squat.

Dans l’article du 7 mai, on apprend aussi que « le locaux qui s’étendent
sur deux étages sont aussi désaffectés ».
Faire passer les bâtiments de la traverse pour des locaux vides, alors que
depuis plus de 2 ans ½ de nombreuses activités s’y déroulent (spectacles,
ateliers, repas de quartiers…), est une nouvelles façon de transformer la
réalité afin de ne pas parler de ce que nous sommes.
De plus, ne faire qu’évoquer les 25 habitants et habitantes qui sont
logées dans la traverse permet de nier leur existence et de ne pas se
poser la question de ce qui va être détruit pour construire ce projet
immobilier.
Pourquoi ne peut on même pas imaginer que ce qui existe aujourd’hui peut
rester ?