A Nantes, le samedi 16 janvier 2016, une conférence est organisée avec la participation d’un volontaire français du bataillon AZOV, régiment qui a assassiné 1 500 000 civils soviétiques pendant la guerre 39-45. Ce bataillon est formé par de militants nazis du parti Svoboda et sa branche la plus violente Pravy Sektor.

Le parti national socialiste ukrainien a changé de nom pour mieux dissimuler sa vraie nature. Svoboda est l’héritier du parti qui collabora activement avec le régime hitlérien. En 2004, le « Parti national socialiste d’Ukraine » néo-nazi, fondé en 1995, optait pour la dénomination consensuelle de « Svoboda » – « Liberté » en langue ukrainienne.

Le bataillon Azov est la version actuelle de la division de Waffen SS Das Reich, de triste mémoire. Cette dernière a répandu la terreur en France – Oradour sur Glane et les pendaisons de Tulle – et sur le front de l’Est, en commettant des actes de pure barbarie. Un des participants à cette conférence est un volontaire français de cet escadron de la mort.

Comment, d’un côté, interdire à juste titre toute manifestation raciste et antisémite et d’un autre côté, accepter de cautionner l’expression publique de l’apologie du nazisme pourtant condamnée par la loi.
Jusqu’où faudra t’il connaître l’ignominie ?

Comment pouvons-nous accepter l’installation d’un état policier (extension de l’Etat d’urgence et projet de constitutionnalisation de l’Etat d’urgence) sous prétexte de lutter contre le terrorisme, lorsque ces mêmes autorités tolèrent la renaissance de « la bête immonde » sur notre sol et subventionnent les factions djihadistes ou fascistes par ailleurs ?

Nous risquons de payer très cher ces démissions et trahisons collectives face aux attaques inadmissibles et aux remises en cause de la Liberté, des droits fondamentaux et de la République sociale une et indivisible.

L’ARAC 44, dont sa raison d’être est de lutter contre les causes des guerres impérialistes et contre le fascisme, condamne avec la plus grande fermeté de telles dérives et considère solennellement que cette conférence néonazie du 16 janvier 2016 doit être interdite par M le Préfet, car elle est anticonstitutionnelle.

Concernant la ville de Nantes, nous émettons l’espoir que Mme la Maire refusera d’attribuer une salle municipale pour empêcher la tenue de cette conférence, dans le cas où M le Préfet l’autoriserait.

Une lettre dans ce sens a été envoyée à M le Préfet et à Mme la Maire de Nantes

Cette déclaration est adressée aux médias, à l’ONAC, aux partis politiques sauf le FN, à la LDH, au Comité du Souvenir

Le bureau de l’ARAC 44 Nantes, le 7 janvier 2016