COMMUNIQUE DE PRESSE du COPAIN 44 – 10/01/16

Hollande ! Non aux expulsions !

Hier, nous avons réussi un magnifique rassemblement sur le périphérique Nantais.
C’est grâce à la cohésion et la solidarité de l’ensemble des composantes de la lutte.
Réussir à rassembler plus de 20 000 personnes et plus de 450 tracteurs en à peine 10 jours, en plein état d’urgence, est la démonstration de la très grande mobilisation et de la détermination de tous les opposants au projet d’aéroport. 40 villes, partout en France, ont organisé des événements de soutien à notre action.
Hier, à 16h30, pas de réponse, malgré l’importance de la mobilisation spontanée.

Nous Copain avons donc décidé de garder 120 tracteurs pour bloquer le pont.

Dans une ambiance calme et festive, les 140 paysans, aidés de près 500 personnes venues les soutenir, ont installé le campement, toujours dans l’attente d’une communication de Mr Hollande en réponse à notre requête, soit : l’abandon immédiat de la procédure en référé d’expulsion contre les habitants et paysans « historiques » de la Zad de Notre Dame des landes, et la garantie, claire et sans ambiguïté, conformément à ses engagements, qu’il n’y aura aucune expulsion de la zad avant l’aboutissement total de tous les recours.

La seule réponse que nous ayons eu du gouvernement, à ce jour, c’est de nous envoyer un énorme dispositif antiémeute : une foule de gardes mobiles équipés jusqu’aux dents, des camions antiémeute à lance à eau, un bataillon de grosses dépanneuses poids lourds et des ambulances.

Après nous avoir pris en tenailles sur les deux côtés du périphérique, positionnés à quelques dizaines de mètres de nos tracteurs, il nous a été ordonné de partir en ces termes : « Vous avez 10 minutes pour vous  décider, soit vous partez, soit vous restez et il y aura de la casse et des blessés des deux côtés. » La présence des ambulances ne laisse aucun doute sur les intentions prédéterminées d’une recherche de l’affrontement.

Il a été collectivement décidé de quitter les lieux, nous avons commencé à démonter le campement et à mettre les tracteurs en ordre de départ.

C’est alors, que les forces de l’ordre, sans doute inquiètes qu’il n’ y ait pas les affrontements attendus, ont alors déclenché un tir nourri de plusieurs centaines de grenades lacrymogènes et de canons à eau.
Malgré ce déclenchement de violence inouï et sous la pression des gardes mobiles qui avançaient, nous avons terminé les manœuvres de démontage.

Nous avons évacué le pont, sans affrontement, sans casse, sans blessé et sans arrestation, comme nous le souhaitions : c’est une réussite.
Aujourd’hui, dimanche 10 janvier, toujours pas de réponse de l’Elysée à notre requête.

Nous, paysans de Copain avons donc décidé de continuer le blocage.

Tous les comités de soutien et tous les opposants au projet d’aéroport sont invités à se tenir prêts à venir se joindre à l’action de Copain, dès demain, surveillez les réseaux.
Nous ne voulons pas de procès le 13 janvier ni d’expulsions sur la Zad.

Copain 44
Contact presse : 06.87.52.34.26