Sous prétexte d’escalade sécuritaire, Cazeneuve, Valls et Hollande veulent museler toute expression démocratique.
La France est en guerre, nous rabâchent-ils. Là bas ils bombardent, ici ils matraquent. On commence à comprendre. Lois d’exceptions, suspension des libertés démocratiques, perquisitions brutales et arbitraires, interdiction des mobilisations sociales. Entre l’extension de la surveillance de masse et la réforme du code du travail pour étouffer le peu de droits qu’avaient les travailleurs, le PS fidèle majordome donne encore plus de gages aux multinationales qui se gavent sur la destruction de nos vies et de la planète.

Alors que chacun sait que l’intervention militaire en Syrie ne fera qu’ajouter du chaos au désastre, les parlementaires, enivrés par l’odeur de la poudre et de l’argent qu’ils font gagner à leurs copains marchands d’armes, votent la guerre et la répression. Les seuls rassemblements qu’ils n’interdisent pas sont marchés de Noël, les matchs de foot et les messes. Ça en dit long…

Dimanche 22 novembre, des manifestants ont osé braver l’état d’urgence pour affirmer leur colère face au traitement abject du gouvernement envers les migrants : 58 d’entre eux sont aujourd’hui poursuivis par la justice, qui veut leur faire payer leur audace : ils ont osé être en désaccord avec « l’union nationale » ! Ils ont surtout ouvert une brèche ! Nous devons les soutenir face à la répression et continuer à montrer notre force collective contre l’état d’urgence.

Et à l’approche de la COP 21, qui débute ce week-end, il ne faut voir qu’une seule tête, n’entendre qu’une seule parole, celle du « greenwashing », des bonnes intentions sans conséquences. Les dirigeants, tranquillement à jouer les marchands de tapis pour s’arracher des marchés de droits à rendre la planète définitivement invivable. Le capitalisme ajoute une nouvelle arme à son arsenal contre les peuples : guerre économique, guerre sécuritaire, guerre militaire, et maintenant guerre climatique.

Laisser faire la mascarade de la COP 21 sans broncher, et aller ensuite voter pour renforcer leur pouvoir ? Sans nous, merci.
Car oui, leur « démocratie » montre son vrai visage. Celui de la dictature d’une classe, la bourgeoisie, qui préfère faire appel à la troupe pour faire taire toute contestation.
Il nous disent que les policiers ont mieux à faire que réprimer les manifestations ? Soit, qu’ils fassent autre chose ! On n’a pas besoin d’hélicoptères et de robocops pour manifester ! Pour affirmer notre refus de ce monde, qui n’offre comme avenir à la jeunesse que l’embrigadement dans les troupes armées, derrière le drapeau tricolore de l’impérialisme.

Nous appelons à maintenir les mobilisations prévues, notamment les manifestations des 29 novembre et 12 décembre, et à prendre contact localement pour s’organiser. Dans le contexte de l’état d’urgence, il ne faut pas rester isolé, ni se rendre seul à des manifestations. Nous appelons à faire de ces temps des moments de contestation globale du système capitaliste, dans tous ses aspects mortifères.

Concurrence, exploitation, répression, guerre, pollution : Ce monde-là on n’en veut plus !
Construisons un avenir de paix et de coopération, regroupons-nous ! Redressons la tête !

Paix entre nous, guerre aux tyrans !
Contre leur unité nationale, notre unité populaire !

Voie Prolétarienne, le 26 novembre 2015