« L’adversaire de l’URSS use d’un sophisme quand, soulignant la part de violence criminelle assumée par la politique stalinienne, il néglige de la confronter avec les fins poursuivies. Sans doute, les épurations, les déportations, les abus de l’Occupation, la dictature policière dépassent en importance les violences exercées dans aucun autre pays ; le fait même qu’il y a en Russie 160 millions d’habitants multiplie le coefficient numérique des injustices commises. Mais ces considérations quantitatives sont insuffisantes. […] On ne peut juger un moyen sans la fin qui lui donne son sens. […] Supprimer cent oppositionnels, c’est sûrement un scandale, mais il a un sens, une raison ; il s’agit de maintenir un régime qui apporte à une immense masse d’hommes une amélioration de leur sort. Peut-être cette mesure […] représente-t-elle seulement cette part nécessaire d’échec que représente toute construction positive. »

Simone de Beauvoir, Pour une morale de l’ambiguïté, Les Temps modernes de décembre 1946 à février 1947

« Le pouvoir que Mao exerce n’est pas plus dictatorial que celui qu’à détenu par exemple un Roosevelt. La constitution de la Chine nouvelle rend impossible la concentration de l’autorité entre les mains d’un seul : le pays est dirigé par une équipe dont les membres sont unis par une longue lutte en commun et une étroite camaraderie. »

Simone de Beauvoir, La longue marche : Essai sur la Chine

 

Photo : Entre Sartre et de Beauvoir vendant le torchon maoïste LA CAUSE DU PEUPLE, le bourgeois misogyne Jean Edern Hallier brandit un journal. Hallier patron d’Alain Soral, Marc Edouard Nabe et autres auteurs antisémites de l’Idiot International, journal patroné par Simone de Beauvoir. Tout est lié.