Une foule bigarrée et festive a convergé depuis différents endroits de la ville pour se rendre au point de départ de la manifestation, place de la Libération. Le rendez-vous avait été donné à 14h, mais dès le matin, de nombreuses compagnies de CRS bouclaient les abords de la place de la mairie, quadrillaient les rues du centre-ville et pratiquaient des contrôles d’identité. Le dispositif était appuyé par des canons à eau ainsi qu’un hélicoptère de la police.

Esquivant les barrages policiers, une partie des manifestants à pied a réussi à se rassembler devant l’Hôtel de Ville. Les ordres étaient clairs, point de tracteur ni de char ou véhicule boueux sur les dalles bien propres d’une place lissée mal nommée « de la Libération ».
Parmi les passants, nombreux étaient ceux à ne pas comprendre cette démonstration de force disproportionnée. Le climat répressif avait clairement pour but d’intimider les personnes cherchant à venir exprimer leur soutien au quartier en lutte. Ainsi de nombreuses personnes solidaires n’ont pu rejoindre le rassemblement.

Dès les premières minutes, des policiers à cran ont fait usage de leur gaz lacrymogènes et de leur matraque pour faire face à une foule de tous âges et de tous horizons dangereusement armée de confettis.
Le bouclage policier du centre-ville et de l’accès au point de rassemblement constitue un durcissement de la répression et une atteinte au droit de manifester.

Malgré ce bouclage, les manifestants ont réussi à se maintenir place du Théâtre. Un concert de rock’n’roll endiablé et l’ambiance festive mettaient en évidence l’absurdité des moyens mis en oeuvre pour tenter d’étouffer la contestation au projet d’éco-quartier.

Le cortège s’est mis en marche en chansons et slogans pour déambuler dans les rues de la ville… Il a finalement rejoint le quartier des Lentillères pour continuer à le faire vivre à travers la fête.

Nous restons détérminés à manifester dans les rues du centre ville !
Le projet d’éco-quartier n’aura pas lieu !
La lutte continue aux Lentillères et pour de nombreuses années encore !