La LICRA, le CRIF et quelques associations croupions l’ont exigé de M. Saurel, maire de Montpellier et de la préfecture (par courriers et manifestation) : Nous ne voulons plus voir  le stand du comité BDSFrance 34 place de la Comédie. Il faut dire que le stand est une base vivante d’informations qui conte-carrent la propagande israélienne largement reprise par les grands médias à la botte du gouvernement et de l’opposition. C’est aussi une opportunité privilégiée pour rencontrer les montpelliérains et les montpelliéraines et tisser des liens. C’est justement ce que ne veulent à aucun prix les ennemis du peuple Palestinien.

Ici saynètes et panneaux d’information à l’occasion de la commémoration de la Nakba autour du stand BDSF34 en mai 2014. Dire que 800 000 palestiniens ont été expulsés en 1948 et quelques milliers massacrés dans leurs villages, c’est ce que la LICRA-CRIF appellent « incitation à la haine »… et donc antisémitisme. En Israël il y a une loi qui interdit de parler de la Nakba dans les livres scolaires. Sans doute vont-ils faire une proposition identique pour la France ….la LICRA est déjà bien engagée dans ce sens.

Mais que la mairie et la préfecture auraient recours à la force et la violence pour détruire un petit chapiteau fragile, que la police lors d’un rassemblement bon enfant fait de militants et militantes mais aussi de familles avec enfant et de sympathiques passants curieux de s’informer, puisse user de la force violente, personne ici ne les en croyait capables. Car enfin les militants BDSF34 sont parfaitement connus des services de polices qui savent bien -et pour cause- ce sont eux qui sont sur le terrain, que jamais, oui jamais, un seul incident n’est survenu qui ait nécessité leur intervention. Bien sûr on est habitué aux mensonges grossiers de la vice-présidente régionale du CRIF qui manie la calomnie sous son sourire mielleux. Elle a tellement dit de fois qu’un tel ou un tel lui a rapporté qu’il s’était fait traité se sale juif en passant devant le stand que les gens n’y prêtent plus attention.

Mais les ordres étaient clairs. la police municipale et nationale sont venues nous le dire, la table, le rassemblement, les tracts, les prises de paroles oui mais pas le chapiteau, les ordres sont formels. Nous avons demandé pourquoi le chapiteau, il ne représente aucun danger, il ne menace personne, quatre piquets métalliques et une toile de nylon ne peuvent causer aucun trouble public… ce sont les ordres ! Pathétique.

Et la police est intervenue, 7 ou 8 policiers dont certains de la BAC se sont précipités sous le chapiteau pour … s’attaquer directement aux tiges de métal, pour les plier ainsi et les rendre inutilisables.

En même temps d’autres tentaient de s’emparer des pieds du chapiteau pour déplacer l’ensemble. C’était compter sans le courage et la volonté des militants et militantes (aussi nombreuses que les hommes dans la mêlée !) qui se sont agglutinés-ées pour rendre ce déplacement impossible. Alors ont eu lieu quelques violences, discrètes, car les smartphones étaient partout.

Ici on voit très bien la matraque télescopique avec laquelle ce policier a bourré de coups les jambes de notre camarade de Nîmes ! La presse rapporte qu’un vieux monsieur a été bousculé et que sa tête a heurté le sol…

Malgré les ordres d’intervention brutale de la préfecture contre le chapiteau du comité BDS France 34, le courage et la responsabilité de la centaine de participants ont permis, par une attitude résolument non-violente, le maintien du chapiteau et le maintien du rassemblement de 14h à  16h comme prévu. Après une première charge qui a échoué il devenait ridicule de s’en prendre encore à un chapiteau de fer et de toile totalement inoffensif et la police a renoncé à une deuxième charge. La mairie avait également donné des ordres contre la présence du chapiteau BDSF34. Le président de la LICRA était là en personne depuis le début, intervenant auprès de la police et auprès d’un interlocuteur à la préfecture.

Chacun a bien compris que le chapiteau sur lequel flottent fièrement les drapeaux palestiniens est le symbole de la présence sur la comédie de la solidarité avec la Campagne BDS Palestinienne et plus largement de la solidarité avec le peuple Palestinien. La mairie et la préfecture ont détruit le chapiteau mais les manifestants ont gagné la bataille symbolique et morale : plus de 500 euros ont immédiatement été collectés auprès des participants en moins de 15mn pour un nouveau chapiteau encore plus beau. Celui-ci ne sera pas le chapiteau du seul comité BDSF34, mais celui des 23 organisations signataires du rassemblement et de toutes et tous les amis-es du BDS et du peuple palestinien présents cet après-midi mémorable. Nous serons bien plus nombreux à le défendre dorénavant. Une action de police qui a renforcé les liens qui nous unissent. Il n’y avait qu’à voir la tête du président de la LICRA qui a quitté les lieux, dépité.

Pour autant il y a lieu de sérieusement s’inquiéter de l’attaque flagrante à la liberté d’expression que constitue cet épisode ainsi que du recours à la force contre un rassemblement bon enfant et tout à fait calme… Il est à craindre que ce gouvernement socialiste et ce nouveau maire ex. socialiste et divers droite ne nous préparent d’autres mauvais coups.

Ils ont détruit notre chapiteau mais les manifestants ont gagné la bataille symbolique et morale. C’est la force des valeurs de liberté justice, égalité et du BDS non-violent qui triomphent contre la violence.

Voir également sur le même sujet :

http://pasderosessansepines.com/2015/10/17/la-prefecture-et-la-mairie-de-montpellier-sattaquent-a-la-liberte-dexpression/

et (surtout la vidéo de 3mn33) :

http://www.midilibre.fr/2015/10/17/montpellier-tension-autour-de-la-manifestation-de-bds34,1228605.php

http://npaherault.blogspot.fr/2015/10/montpellier-saurel-attaque-la-liberte.html