Suite à la découverte de cas de brucellose en Haute-Savoie, l’État a décidé d’abattre froidement plus de 200 bouquetins, animal en danger d’extinction que l’État a régulièrement essayé de réintroduire.

Suite à la découverte de cas de brucellose en Haute-Savoie, l’État a décidé d’abattre froidement plus de 200 bouquetins, animal en danger d’extinction que l’État a régulièrement essayé de réintroduire.  Ainsi, plutôt que de se dire que les bergers n’ont qu’à faire paître leurs troupeaux ailleurs, ou même que les gens n’ont qu’à se passer de manger du fromage qui vient de cet endroit là, en arrêtant ainsi de contribuer à l’exploitation des vaches, il préfère assassiner froidement les 200 premiers bouquetins qui auront la malchance de croiser le viseur de ses chasseurs. 

Inutile de continuer de duper le monde avec les parcs nationaux qui ne servent qu’à tracer toujours plus de limites, de clôtures, de frontières, d’interdits, ou encore les millions gaspillés dans la réintroduction d’espèces animales que l’homme a fait disparaître en toute conscience et continuera quoi qu’il en soit. Autrefois c’était les ours, régulièrement c’est les loups, maintenant les bouquetins, et puis demain il y aura de grandes déclarations larmoyantes lorsque ces derniers disparaîtront. 

Et si certains humains n’avaient pas la malchance d’être eux aussi victimes de cette volonté d’éradication qui se base sur le besoin d’en éliminer certains pour protéger et maintenir les privilèges des autres, où l’on enferme et tue au nom du bien commun, on se demanderait quand arrivera notre tour, celui de tous ces indésirables, que l’État, pour des raisons diverses, s’applique à essayer d’écraser, d’éradiquer, de faire disparaître … 

Il y a des épidémies de brucellose, mais aussi de rage, d’envie de tout péter, d’en finir avec ce pouvoir de vie ou de mort qui plane sur nos têtes.

 Alors soyons ces bouquetins alpins qui viennent contaminer les troupeaux et les bons citoyens qui bouffent du fromage de vaches malades. Mais ne les laissons pas nous atteindre, laissons-les rêver avec leurs quotas d’individus à abattre, mais ne leur permettons pas qu’ils atteignent leurs objectifs. Sautant de rochers en rochers au dessus du vide, galopant dans les pentes escarpées, chargeons de nos cornes tout ceux qui veulent nous faire disparaître, les envoyant valser là où ils ne seront plus une menace pour nous … au fond d’un ravin.

Que vive les bouquetins !